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AHIAM — AHIRA.


iils de Sarar ou Sachar, et l’un des guerriers renommés de l’armée de David. I Par., xi, 34 (35). Son nom est écrit Aiam, II Reg., xxiii, 33.

    1. AHICAM##

AHICAM (hébreu : 'Âhîqam, « mon frère se lève ; » Septante : 'Airain), fils de Saphan, fut l’un des principaux personnages du royaume de Juda, sous les règnes de Josias, de Joachaz et de Joakim. Lorsque Saphan, son père, eut apporté à Josias le livre de la Loi, retrouvé dans le temple par le grand prêtre Helcias, IV Reg., xxil, 8-11, le roi, effrayé de l’opposition qui existait entre les préceptes de Moïse et la conduite du peuple, voulut connaître les intentions du Seigneur. IV Reg., xxii, 13-13. À cet effet, il envoya à la prophétesse Holda, qui se trouvait alors à Jérusalem, une députation composée du grand prêtre, de Saphan et de son fils ahicam, d’Achobor et d’Asaïas, officiers du roi. Les messagers de Josias s’acquittèrent religieusement de leur mission, et rapportèrent à leur maître les paroles de (a prophétesse. IV Reg., xxii, 15-xxin, 1. Ce fut alors que le pieux roi, pour essayer d'épargner à son peuple les châtiments prédits par Holda, fit les grandes œuvres de piété racontées en détail par l'écrivain sacré. IV Reg., xxiii, 1-25 ; II Par., xxxiv, 28-xxxv, 19. Nous retrouvons Ahicam sous le règne de Joakim, fils et second successeur de Josias. Jérémie ayant prédit publiquement la ruine du temple et de Jérusalem, Jer., xxvi, 1-7, le peuple irrité se saisit de lui, et les princes de Juda se transportèrent au temple pour le juger, y. 8-10 ; mais quelques-uns des anciens du peuple prirent la défense du prophète incriminé, et réussirent à le justifier aux yeux de la foule, ꝟ. 17-19. Jérémie, après avoir consigné ces faits dans son livre, remplit un pieux devoir en désignant Ahicam, fils de Saphan, comme celui qui l’avait le mieux défendu en cette circonstance critique. Jer., xxvl, 24. Dans la suite de ses écrits, le prophète aime encore à rappeler le souvenir de son sauveur ; plus de douze fois, en nommant Godolias, il ajoute que c'était le fils d’Ahicam. Jer., xxxix, 14 ; xl, 5, 7, 9, 11, 14, 16, etc. E. Duplessy.

    1. AHIEZER##

AHIEZER, hébreu : 'Àhiïézér, « mon frère est un secours ; » Septante : 'A-/tsi ; ep.

1. AHIÉZER, fils d’Ammisaddaï et chef de la tribu de Dan. À la sortie d’Egypte, lorsque Moïse fit le recensement du peuple, il se trouvait à la tête de 62700 hommes de sa tribu. On le voit offrir divers présents au tabernacle du Seigneur. Num., i, 12 ; ii, 25 ; vii, 66, 71 ; x, 25.

2. AHIÉZER, Benjamite, fils de Samaa et de Gabaath. Ce vaillant guerrier, habile à tirer de l’arc et à manier la fronde, fut le premier des braves qui se joignirent à David pendant la persécution de Saùl. I Par., xii, 3.

    1. AHILUD##

AHILUD (hébreu : 'Àfyîlûd, abréviation pour 'Âkîyelûd, « frère de celui qui est né, sous-entendu : avant lui ; » Septante : 'Axi>o’j8, 'A^ti-oûfl, 'Ax'^sz, 'A^tn-â), père de Josaphat, l’annaliste du roi sous David et Salomon, et de Bana, un des douze intendants de Salomon. II Reg., rai, 16 ; xx, 24 ; III Reg., iv, 3, 12 ; I Par., xviii, 15.

AHIMAM. I Par., ix, 17. Voir Ahiman 2.

    1. AHIM AN##

AHIM AN, hébreu : 'Ahîrnân, « mon frère est un don (?) » Septante : 'Axi|i<xv.

1. AHIMAN, géant de la race d'Énac, habitait Hébron avec ses frères Sésaï et Tholmaï, à l'époque où les espions d’Israël, envoyés par Moïse, explorèrent le pays de Chanaan. Il fut chassé de cette ville lorsque Caleb s’en empara. Jos., xv, 14 ; Jud., i, 10. La Vulgate l’appelle Achimam, Nom., xiii, 23. Voir Énac.

2. AHIMAN (Vulgate : Ahimam), Lévite, portier du temple après la captivité de Babylone. I Par., ix, 17.

AHIMÉLECH. I Par., xviii, 16 ; xxiv, 3, 6, 31. Voir Achimélech 3 et Abiathar.

AHIN (hébreu : 'Aftydn, « fraternel ; » Septante : Atn) ; fils de Sémida, de la tribu de Manassé. I Par., vii, 19.

    1. AHINADAB##

AHINADAB (hébreu : 'Àhînâdâb, « mon frère est noble ou libéral ; » Septante : 'A^ivaBië), un des douze intendants du roi Salomon. Son district était celui de Manaïm, à l’est du Jourdain. III Reg., iv, 14.

AHIO, hébreu : 'Abyô, « fraternel, » ou synonyme de Ahia ; Septante : â8e>?i>ç aÙToO, oï àBe^çoi auToû.

1. AHIO, fils d’Abinadab. Il fut chargé avec son frère Oza de conduire l’arche du Seigneur, lorsque David la fit transporter de la maison d’Abinadab à Jérusalem.

II Reg., vi, 3, 4. Au passage parallèle, I Par., xiii, 7, la Vulgate a rendu le nom propre par fratres ejus.

2. AHIO, fils d’Abigabaon ou Jéhiel et de Maacha, de la tribu de Benjamin. I Par., viii, 31 ; ix, 37.

3. AHIO, fils de Baria, de la tribu de Benjamin. I Par., vin, 14, 16.

    1. AHION##

AHION, III Reg ; , xv, 20 ; II Par., xvi, 4 ; AÏON, IV Reg., xv, 29 (hébreu : 'Iyôn ; Septante : 'A « iv, II Par., xvi, 4 ; 'Aiv, III Reg., xv, 20 ; IV Reg., xv, 29), ville du nord de la Palestine, appartenant à la tribu de Nephthali. Ce nom, qui signifie « ruines », est identique, non pour le sens, mais pour la forme, à celui de L Ayoun, « sources, » que porte une vallée fertile et bien arrosée, Merdj 'Ayoan, « plaine des sources, » située entre le Nahr Hasbâni et le Léontès. Aussi est-ce dans cette région que plusieurs critiques, entre autres Robinson, Biblical Researches in Palestine, Londres, 1856, t. iii, p. 375, placent Ahjon, dont la vallée aurait conservé le nom après la destruction de la ville. On trouve, en effet, vers le nord une colline appelée Tell Dibbin, dont la position commande en même temps la plaine et la route qui conduit de Sidon à Hasbeya et à Damas. Cet emplacement convient parfaitement à la cité biblique, qui, toujours mentionnée avant Dan (Tell el-Qadi) et Abel-BethMaacha (Abil el-Kamh),

III Reg., xv, 20 ; IV Reg., xv, 29, semble avoir été l’une des plus septentrionales de la tribu de Nephthali, et par là même l’une des premières à subir le choc des armées dont les invasions se dirigeaient du nord vers le sud. Le Tell Dibbin contenait autrefois des édifices dont les débris ont formé les épais murs de soutènement sur lesquels s’appuient aujourd’hui les pentes ménagées avec soin. À la place des habitations détruites, croissent, dans des enclos séparés, des vignes et des figuiers. Deux sources jaillissent au bas de la colline : l’une d’elles était recueillie autrefois dans un grand bassin, maintenant aux trois quarts détruit, et dont il ne subsiste plus que les assises inférieures en pierres régulières. Cf. V. Guérin, Description de la Palestine, Galilée, t. ii, p. 280. Conder, Handbook to the Bible, Londres, 1887, p. 415, et les auteurs de la carte anglaise, Old and New Testament Map of Palestine, Londres, 1890, feuille 6, placent, avec le signe dubitatif, Ahion à Khiâm, à une très faible distance de Tell Dibbin, du côté de l’est.

Bénadad, roi de Syrie, marchant contre le roi d’Israël Baasa pour secourir Asa, roi de Juda, s’empara d' Ahion. III Reg., xv, 20 ; II Par., xvi, 4. Plus tard, vers 734 ou 733 av. J.-C, sous le règne de Phacée, roi d’Israël, Téglathphalasar, roi d’Assyrie, s’en rendit maître, et en déporta les habitants dans son royaume. IV Reg., xv, 29. Â partir de cette époque, il n’est plus question de cette ville.

A. Legendre.
    1. AHIRA##

AHIRA (hébreu : 'Attira', « mon frère est méchant [?] ; » Septante : 'Aytpl), fils d'Énan et chef de la tribu de Nephthali. À la sortie d’Egypte, il était à la tête