Ἀόρ), de la tribu de Benjamin, père des Hasim. I Par., vii, 12.
AHI, hébreu : ʾĂḥâ, « mon frère, » ou plutôt abréviation de’Âfyiyâh, « Yah, c’est-à-dire Jéhovah, est mon frère, c’est-à-dire ami. »
1. AHI (Septante : Ἀχίρ), fils de Somer, de la tribu d’Aser. I Par., vii, 34.
2. AHI, fils d’Abdiel, de la tribu de Gad, à l’époque de Joathan, roi de Juda. I Par., v, 15. Les Septante et la Vulgate n’ont pas reconnu un nom propre dans ce mot, et l’ont traduit par ἀδελφοῦ et par fratres.
AHIA ou AHIAS, hébreu : ʾĂḥyiyâh, ʾĂḥiyâhû, « Jéhovah est mon frère, c’est-à-dire ami ; » Septante : Ἀχιά. Le même nom a été transcrit en plusieurs endroits de la Vulgate sous la forme Achia. Voir Achia.
1. AHIA, un des guerriers renommés de l’armée de David. Il était de la ville de Pheloni. I Par., xi, 36.
2. AHIA, fils de Sisa et secrétaire du roi Salomon. m Reg-, iv, 3.
3. AHIA, père de Baasa, roi d’Israël. Il était de la tribu d’Issachar. III Reg., xv, 27, 33 ; xxi, 22 ; IV Reg., ix, 9.
5. AHIA, surnommé le Silonite, parce qu’il était originaire de Silo en Éphraïm, III Reg., xiv, 2, prophète suscité de Dieu pour notifier ses royales destinées à Jéroboam, son compatriote, qui remplissait alors à la cour de Salomon la fonction de surveillant général des corvées (hébreu : mâs) imposées par le roi à la maison de Joseph, pour l’exécution de plusieurs grands travaux. III Reg., xi, 28. Ahia l’aborda un jour qu’il était sorti sans suite, et le conduisant à l’écart (Septante : ἀπέστησεν αὐτον ἔκ τῆς ὀδοῦ, mots ajoutés à l’hébreu) dans un champ, il se dépouilla du manteau neuf qu’il portait (hébreu : šimlah, pièce d’étoffe rectangulaire, dans laquelle les anciens s’enveloppaient, comme aujourd’hui les Arabes dans leur kaïk), et le coupa sous les yeux de Jéroboam en douze parts, ajoutant ces paroles prophétiques : « Prenez dix parts pour vous, car voici ce que dit le Seigneur Dieu d’Israël : « Je « déchirerai et diviserai le royaume de Salomon, et je vous « en donnerai dix tribus. » III Reg., xi, 31. Il ajouta la raison de ce châtiment à l’égard du fils de David : il devait être ainsi puni de son idolâtrie. III Reg., xi, 29-33. Cette action symbolique, conforme au génie oriental et usitée dans le ministère prophétique, Is., viii, 1-4 ; Jer., xiii, 1-11 ; xix, 1-10 ; xxvii, 2-11 ; Ezech., iii, l-3 ; iv, l, et les paroles qui l’accompagnaient furent réalisées lorsque, dix tribus s’étant révoltées sous Roboam, Jéroboam, revenu d’Égypte, où Salomon l’avait exilé, accepta de se mettre à leur tête, et de constituer avec elles un royaume indépendant. III Reg., xii, 1-33. Le manteau neuf d’Ahia représentait bien le royaume de Salomon, qu’aucune division n’avait encore atteint, et les dix morceaux mis à part figuraient, selon l’interprétation du prophète lui-même, les dix tribus sur lesquelles il devait régner. Il faut s’écarter du sens naturel du texte pour y voir avec Rupert les neuf dynasties des rois d’Israël, et la ruine de leur royaume par les Assyriens. Rupert, In III Reg., 1. V, c. iv, t. clxvii, col. 1237.
Sa mission accomplie, Ahia, alors très âgé, s’était retiré à Silo, où il vivait sans bruit, retenu à l’écart du monde et des affaires par une cécité complète, III Reg., xiv, 4, aidant de son expérience et de ses conseils ceux qui venaient le consulter, et quelquefois leur déclarant, dans une lumière surnaturelle, la volonté du Seigneur. C’est là qu’un jour vint le trouver une femme vêtue simplement, et accompagnée de quelques serviteurs portant de modestes présents : dix pains, un gâteau et un vase de miel. III Reg., xiv, 3 ; voir Abia 6. Celle qui se dissimulait sous ces apparences était la reine, dont le fils, Abia, était dangereusement malade. Elle venait consulter le prophète. Jéroboam, son époux, dans la crainte que ses prévarications n’attirassent une réponse défavorable, avait voulu qu’elle cachât son rang : singulière et inutile précaution, car Ahia était aveugle, et, de plus, s’il pouvait lire dans la lumière de Dieu les destinées de l’enfant, ne pouvait-il pas aussi bien découvrir la reine, sous ces vêtements d’emprunt ? C’est ce qui arriva ; car le prophète, dès qu’il entendit le bruit des pas de celle qui venait à lui, s’écria : « Entrez, femme de Jéroboam ; pourquoi feignez-vous d’être une autre ? » III Reg., xiv, 6. À cette apostrophe succéda une déclaration sévère des châtiments réservés à Jéroboam, dont l’ingratitude, les crimes, l’idolâtrie surtout, avaient attiré la colère de Jéhovah. Tous les descendants mâles de la maison de Jéroboam seront frappés, qu’ils soient détenus ou libres (hébreu : ’âṣûr ve’àzûh ; littéralement : « détenus à la maison ou libres, » probablement dans le sens de non mariés et de mariés, c’est-à-dire de jeunes gens qui sont encore dans la maison paternelle et d’hommes qui n’y sont plus, pour signifier l’universalité du châtiment) ; Jéhovah les balayera comme on balaye les ordures, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de cette maison royale. III Reg., xiv, 7-10. Le châtiment atteindra même les sujets : il y aura d’innombrables morts subites, et ceux qui seront frappés dans les rues demeureront sans sépulture ou seront dévorés par les chiens, tandis que dans la campagne les cadavres des morts seront mangés par les oiseaux du ciel. III Reg., xiv, 11. Quant au fils de Jéroboam, il mourra à l’instant même où sa mère entrera à Thersa, et seul de toute sa maison il recevra les honneurs de la sépulture. III Reg., xiv, 12-13. Celui qui sera l’instrument de la vengeance divine n’est pas désigné autrement que par sa qualité de roi d’Israël. Les événements montreront que ce sera Baasa, assassin et successeur de Nadab, fils de Jéroboam. III Reg., xv, 27-28.
Les exégètes rationalistes ont trouvé un prétexte d’attaquer Ahia et sa prophétie dans le passage où il est dit qu’une seule tribu restera à Roboam, III Reg., xi, 32, 36, alors qu’il est manifeste que le royaume de Juda comprit toujours les deux tribus de Juda et de Benjamin. III Reg., xii, 21. Cette manière de parler, reproduite plus loin, IV Reg., xvii, 18, se justifie facilement, si l’on considère que le territoire de Benjamin était si restreint, qu’on pouvait le confondre avec celui de Juda, et n’en pas faire une mention spéciale. De plus, une partie de Benjamin appartenait en fait au royaume d’Israël, comme les villes de Béthel, Jéricho, Galgala, avec leur territoire. III Reg., xii, 29 ; xvi, 34. Aussi voyons-nous Asaph le psalmiste associer le nom de Benjamin à celui des tribus d’Éphraïm et de Manassé. Ps. lxxix, 3.
Il est question, II Par, , ix, 29, d’un livre des « Prophéties (nebû’aṭ) d’Ahia de Silo », dont on ne saurait exactement déterminer le contenu. C’était sans doute une partie du grand travail historique sur la période des Rois, auquel avaient travaillé à leur tour beaucoup d’autres prophètes. I Par., xxvii, 24 ; xxix, 29 ; II Par., ix, 29 ; xii, 15 ; xiii, 22 ; xx, 34 ; xxiv, 27 ; xxvi, 22 ; xxxiii, 19. Pierre Natal a inscrit le prophète Ahia dans son catalogue des saints, Catal., x, 51, à la date du 12 novembre, bien qu’il ne soit fait mention de lui ni dans les martyrologes des Latins, ni dans les ménologes des Grecs.
1. AHIALON (hébreu : ’Êlôn, « chêne ; » Septante : Αἰλών), de la tribu de Zabulon, fut juge d’Israël pendant dix ans. On le compte pour le onzième. Il fut enseveli à Aialon de Zabulon, sa patrie ou sa résidence, qui probablement lui doit son nom. Jud., xii, 11, 12. Voir Aïaion 2.
2. AHIALON, ville. Voir Aïalon.
AHIAM (hébreu : ʾĂḥîʿâm ; Septante : Ἀμνάν, Ἀχίμ),