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ACGARON — ACCHO


sieurs fois prise et reprise dans les nombreuses guerres qui eurent lieu entre les Philistins et les Juifs. Voir Philistins. Le nom d’Accaron se lit dans les inscriptions de Sennachérib, d’Asaraddon et d’Assurbanipal. E. Schrader, Die Keilinschriften und das alte Testament, 1872, p. 71. Plusieurs prophètes avaient prédit l’humiliation et la ruine de cette ville. Jer., xxv, 17, 20 ; Amos, i, 8 ; Soph., ii, 4 ; Zach., ix, 5, 7. Le livre premier des Machabées, x, 89, nous apprend qu’Alexandre Balas, qui se disait fils d’Antiochus Épiphane, et qui, favorisé par le sénat de Rome, s’était fait proclamer roi de Syrie et avait conclu une alliance avec Jonathas Machabée, lui céda, l’an 147 avant J.-C, la ville d’Accaron et toutes ses dépendances. Du temps d’Eusèbe et de saint Jérôme, Accaron était encore un grand village habité par des Juifs. À l’époque des croisades, elle est mentionnée par plusieurs écrivains. Depuis le XIVe siècle jusqu’à nos jours, l’histoire d’Accaron est demeurée complètement inconnue, et cet ancien chef-lieu des Philistins était tombé dans une telle obscurité, que, jusqu’au savant voyageur anglais Robinson, qui l’a retrouvé en 1838 dans le village d’Aker, les voyageurs modernes ne savaient pas où le chercher.

V. Guérin.

ACCARONITES (hébreu : ʿĔqrôni), habitants d’Accaron, nommés dans Josué, xiii, 3, comme formant l’une des cinq principautés des Philistins, et I Reg., v, 10, lorsqu’ils se plaignent que les autres Philistins leur ont envoyé l’arche du Dieu d’Israël afin de les faire périr.

ACCENTS HÉBRAÏQUES. Voir Ponctuation hébraïque.

ACCEPTION DE PERSONNES. Voir Personne.


ACCÈS (hébreu : ʿIqqêš, « pervers, tortueux ; » Septante : Ἴσϰα, Ἐϰϰίς, Ἐϰϰῆς), originaire ou habitant de Thécua, père de Hira, l’un des guerriers renommés de l’armée de David. II Reg., xxiii, 26 ; I Par., xi, 28 ; xxvii, 9.


ACCHO (hébreu : ʿAkkô ; Septante : Ἀϰχώ, Jud., 1, 31 ; Πτολεμαΐς, I Mach., v, 15, 22, 55 ; x, 1, 39, 56-60 ; xi, 22, 24 ; xii, 45, 48 ; xiii, 12 ; II Mach., xiii, 24, 25 ; Act., xxi, 7), aujourd’hui’Akka ou Saint-Jean-d’Acre, ville maritime, située à 12 kilomètres au nord-est du Carmel, et à 41 kilomètres sud-sud-ouest de Tyr.

I. Noms. — Gesenius, Thesaurus linguæ heb. et chald., p. 1020, et, à sa suite, plusieurs auteurs rattachent le mot ʿAkkô à la racine ʿâkak, qui, d’après l’arabe, signifie « être brûlé par l’ardeur du soleil ».

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18. — Accho (Saint-Jean-d’Acre).

Les Arabes, en effet, appellent ʿakkat ou ʿakka « le sable brûlant ». Cf. G. W. Freytag, Lexicon arabico-latinum, Halle, 1835, t. iii, p. 199. On peut voir ici une allusion à la côte sablonneuse sur laquelle est bâtie la ville. A. P. Stanley, Sinai and Palestine, Londres, 1866, p. 264. Les monuments égyptiens transcrivent exactement ce nom par ʿAka ou ʿAko, cf. P. Pierret, Vocabulaire hiéroglyphique, Paris, 1876, p. 81, d’après Brugsch, Geog., ii, 40, 44 ; et les inscriptions assyriennes le donnent sous la forme Akku-u, pour Akku. E. Schrader, Die Keilinschriften und das Alte Testament, Giessen, 1883, p. 173. On le retrouve chez les écrivains grecs : Ἄϰη), Strabon, xvi, 758 ; Diodore de Sicile, xix, 93 ; et chez les auteurs latins : Ace. Corn. Nepos, xiv, 5.

Cependant c’est sous le nom de Ptolémaïde que la ville est désignée dans les livres des Machabées, dans le Nouveau Testament (voir les passages indiqués plus haut), et dans Josèphe, Ant. jud., XIII, ii, 1 ; iv, 1, 9 ; VI, 2 ; xii, 2 ; xiii, 1, 2 ; xvi, 4 ; XIV, xiii, 3 ; Bell, jud., i, xxi, 11. Elle le doit évidemment à l’un des Ptolémées d’Égypte, qui, ayant compris l’importance de cette place au point de vue militaire, s’en empara, et remplaça par