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BRODERIE — BRONZE


xxxviii, 18. La ceinture du grand prêtre était de fin lin brodé. Exod., xxviii, 39 ; xxxix, 28. Béséléel et Ooliab excellaient dans l’art de broder. Exod., xxxv, 35 ; xxxviii, 23. Les chefs d’Israël portaient des vêtements ou écharpes brodées.

de ces épithètes appliquées à l’airain qui a donné son nom au cuivre, ses cyprium ; le mot cuprum, comme nom distinct du cuivre, apparaît au m » siècle de notre ère. M. Berthelot, Introduction, p. 278. Le mot « bronze » a,

622. — Voile de barque égyptienne brodée. Tombeau de Ramsès III, à Biban el-Molouk. D’après Champollion, Monuments de l’Egypte, t. iv, pl. cclv.

Jud., v, 30. Le vêtement de l’épouse, dans le Ps. xuv |héireu, xlv), 15, est couvert de riches broderies en couleur. Dieu a paré ainsi Israël, qu’il compare à une épouse, Ezech., xvi, 10 ; mais il s’est dépouillé de cette superbe broderie pour en revêtir ses idoles. Ezech., xvi, 18. N. G. Schrœder, Comment, philolog. criticus de vestitu Diulierum hebræarum, in-8° Utrecht, 1776, p. 219-225, montre que les mafiâlâsôt portés par les femmes d’Israël, auxquelles Isâïe, iii, 22, reproche leur luxe, étaient des manteaux brodés d’or. Le plumage nuancé de l’aigle, Ezech., xvii, 3, les pierres précieuses aux couleurs et dessins variés, I Par., xxix, 2, sont comparés à de la broderie. — Cf. E. Lefébure, Broderie et dentelles, in-8°, Paris, 1887, p. 1-34. E. Levesque.

    1. BRONZE##

BRONZE (hébreu : nehoêép, et quatre fois, dans Daniel, ne1}àS, cf. assyrien, riuhsu ; Septante : ^aXxôç ; Vul£ate : ses). Alliage de cuivre e< d’étain dans des proportions variables. Le mot nehosét, qui se trouve plus de cent trente fois dans le texte sacré, désigne à la fois le cuivre et le bronze. Les anciens, aussi bien les Romains et les Grecs que les Orientaux, n’avaient pas pour le suivre et le broHze de nom distinct et spécifique. Tout métal et alliage rouge ou jaune, altérable au feu, s’appelait yalxôt ; ou ses, c’est-à-dire airain (dans un sens général tout à fait distinct du composé spécial appelé plus tard de ce nom, voir col. 323). Tout métal et alliage blanc, fusible et altérable au feu, s’appelait à l’origine plomb. Plus tard on distingua deux variétés, le plomb noir, qui n’est autre que notre plomb ^et le plomb blanc, tatstsipoç, stannum, étain ou plomb argentifère. Pline, H. N., xxxiv, 47 ; M. Berthelot, Introduction à l’étude de la chimie des anciens, in-8°, Paris, 1889, p. 230. Les variétés de l’airain se distinguaient d’après le lieu de provenance : airain de Chypre, airain de Corinthe, etc. Pline, S. N., iii, 20 ; ix, 65, 1 ; xxxiv, 20, 1, 3. C’est même une

selon toute apparence, une semblable origine. C’était un alliage, fabriqué à Brindisi pour l’industrie des miroirs, ses Brundisium. Pline, H. N., xxxiii, 45 ; xxxiv, 48. Un manuscrit du yme siècle d’un

traité intitulé Compositiones

ad lingenda, « Formules de

teintures » ( cf. Muratori,

Antiq. ital., Diss. xxiv, t. ii, p. 364-387), nous offre pour

la première fois le substan tif Brundisium, « bronze, »

comme nom spécifique de cet

alliage. M. Berthelot, Intro duction à l’étude de la chU

mie des anciens, p. 275, et

La chimie au moyen âge, 1. 1 ; Essai sur la transmission

de la science antique, in-8°,

Paris, 1893, p. a^. Il ré sulte de cette confusion des

anciens dans la nomencla ture des métaux et de leurs

alliages, qu’on ne saurait, à

la seule inspection du nom,

dire si le mot nef/oSét signifie bronze ou cuivre dans tel ou

tel passage du texte sacré.

Le contexte peut quelque fois, mais rarement, indiquer

s’il s’agit du métal pur ou

de son alliage. Ainsi dans

Deut., viii, 9 ; xxxiii, 25 ; Job, xxviii, 2 ; Ezech., xxii, 18, etc., il paraît bien être question de minerai de cuivre. Au contraire, les miroirs de nettoSét, Job, xxxvii ; 18, seraient plutôt des miroirs de bronze semblables à ceux qui ont été trouvés en Egypte (fig. 623), et qui rappellent

[[File: [Image à insérer] |300px]]
623. — Miroir égyptien

en bronze. Musée de Ghizéb,