Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/1015

Cette page n’a pas encore été corrigée
1889
4890
BOUCLIER — BOUGES


sont représentées armées de la pelta. Monuments de l’Institut archéologique, ii, pl. xxx ; x, pl. rx, etc. Les soldats armés de ces boucliers sont appelés « peltastes ». La Bible emploie ce mot pour désigner l’infanterie légère. II Par., xiv, 8.

7° Latins. — Les noms latins du bouclier se lisent souvent dans la Vulgate. Les Romains furent, à l’origine, armés du clypeus, qui avait la même forme que l’cta-mç. Tite Live, i, 43. Vers 340 avant J.-C, ils adoptèrent le scutum pour les légionnaires, et le clypeus fut réservé aux troupes légères. Tite Live, viii, 8 (fig. 271, col. 905). Le scutum était de forme allongée et présentait une courbure qui permettait au soldat de s’abriter complètement (fig. 589). Un des bas-reliefs de la colonne trajane, qui le présente un soldat traversant un gué et portant au espèces de boucliers sont employés métaphoriquement pour signifier la protection de Dieu. La vérité, la justice, etc., sont représentées comme des boucliers qui protègent l’homme. Le mot le plus fréquemment employé est mâgên, Gen., xv, 1 ; Deut., xxxiii, 29 ; Ps. iii, 4 ; xviii (Vulgate : xvii), 3, 31 ; ux (lviii), 12 ; lxxxiv (lxxxiii), 12, etc. Dans la plupart de ces textes, la Vulgate traduit mâgên, d’après l’étymologie, par protector. Le mot sînnâh est également employé plusieurs fois. Ps. v, 13 ; XCI (xc), 4. Dans ce dernier passage, le mot sînnâh est joint au mot sohêrâh. La Vulgate n’a traduit que l’un des deux, considérant l’autre comme une répétition. Les princes de la terre sont également appelés par métaphore les boucliers de la terre, tnâginnê’érés. Ps. xlvii (xlvi), 10 ; Ose., iv, 18. — Dans le Nouveau Tes-,

589. — Soldats romains armés du scutum et du dypews attaquant les Daoes. D’après un bas-relief de la colonne trajane. Fronner, La Colonne IrajaTie, pl. 9E.

dessus de sa lête ses armes placées à l’intérieur du bouclier, nous permet de nous rendre très bien compte de la forme du scutum. Frôhner, Colonne trajane, pl. 5t.

Le scutum était fait de planches de bois léger, recouvertes de peau et entourées d’une bordure de métal. Une armature consistant en une tige qui allait d’une extrémité à l’autre du bouclier se relevait en bosse au milieu. Cette bosse s’appelait unibo. Il n’est pas d’ailleurs question des boucliers romains eux-mêmes dans l’Ancien Testament ; les termes de clypeus et de scutum, employés par la Vulgate, ne préjugent rien quant à la forme des boucliers juifs ou orientaux qu’ils servent à désigner.

Les Grecs et les Romains avaient l’habitude de suspendre des’boucliers en ex-voto dans leurs temples. Hérodote, n, 12 ; Pausanias, i, 25, 26 ; x, 8, 7, etc. Parfois ces boucliers votifs étaient en terre cuite ou en marbre. Voir fig. 91, col. 347, le bouclier commêmoratif de la victoire d’Arbèles. On remarquera que dans la représentation de la bataille les Perses et les Grecs sont également armés de boucliers ronds. La Bible mentionne des bouchers dorés, placés ainsi en ex-voto par Alexandre, dans le temple d’Élymaïde, en Perse. I Mach., VI, 2.

IV. Signification métaphorique du bouclier dans .l’Écriture. — Les mots qui désignent les différentes

DIGT. DE LA BIBLE.

tament, saint Paul compare la foi à un bouclier. Eph., vi, 16. V. J. Howson, The metaphors of St Paul, in-12, Londres, 1883, p. 28. E. Beurlier.

    1. BOUELLE##

BOUELLE (Bouelles, Bouille, Bouvelle, Bovillus) (Charles de), prêtre français, né vers 1470 à Sancour, en Picardie, mort à Noyon vers 1553. Il se livra à l’étude des mathématiques et parcourut l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Au retour de ses voyages, il embrassa l’état ecclésiastique et obtint un canonicat à Saint-Quentin, puis à Noyon, où il enseigna la théologie. Il a laissé un Commentarius in primordiale Evangélium Joannis, in-4°, Paris, 1511, et dès Qusesliones in utrumque Testamentum, in-f°, Paris, 1513. — Voir Niceron, Mémoire des hommes illustres, t. xxxix, p. 158-171.

B. Heurtebize.
    1. BOUGES Thomas##

BOUGES Thomas, théologien français, né en 1667, mort à Paris le 17 décembre 1741. Il appartenait à la province de Toulouse de l’ordre des Grands Augustins, et enseigna la théologie. Il a laissé : Exercitationes in universos Sacrse Scripturx locos, in-f » de 25 pages, Toulouse, 1701 ; Dissertation sur les soixantediæ semaines d’années du prophète Daniel, in- 12, Toulouse, 1702.

B. Heurtebize.

I. - 62