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1886
BOUCLIER

côté des archers, pour les protéger contre les traits de l’ennemi. Voir fig. 215, col. 898 ; fig. 250, col. 905. Certains de ces boucliers étaient de très grandes dimensions. On les posait à terre, et ils étaient terminés à la partie supérieure par une sorte de couverture recourbée ou formant angle droit avec la partie verticale (fig. 585).


585. — Boucliers assyriens. Koyoundjik. D’après Layard, Monuments of Nineveh, t. 1, pl. 78.

Voir Layard, The monuments of Nineveh, t. i, pl. 62 et 75 ; t. ii, pl. 21. C’était un rempart mobile derrière lequel s’abritait l’archer. Cf. Ezech., iv, 3. Certains archers portent des boucliers qui paraissent ornés de plusieurs saillies ou bosses. Layard, ibid., t. i, pl. 18. (Fig. 57, col. 303.) Les soldats de la garde royale avaient des boucliers entourés d’une bande ornementée (fig. 586).


586. — Boucliers assyriens. Koyoundjik.
D’après Layard, Monuments of Nineveh, t. i, pl. 80.

Layard, ibid., t. i, pl. 78, 80 ; t. ii, pl. 19, etc. Le bouclier des peuples orientaux est appelé par Hérodote, vii, 91, λαισήϊον. Cet historien désigne ainsi l’arme des Ciliciens. C’est, d’après lui, une rondache de cuir non tanné ou de métal. Les scholiastes d’Homère traduisent λαισήϊον par ἀσπιδίσκιον, en indiquant une différence avec ἀσπίς des Grecs. Sch. ad Iliad., v, 453 ; xii, 425. Voir Annales de l’Institut archéologique de Rome, 1875, p. 77. Homère, Iliad., xii, 425, attribue le λαισήϊον aux Lydiens ; Hybrias, dans Athénée, xv, p. 685 F, en fait l’arme des Crétois. On a trouvé en Chypre, en 1875, un bouclier qui paraît être le λαισήϊον.

Il est en métal orné de deux bandes circulaires ciselées. Le milieu est orné d’une pointe. Voir Saglio, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, p. 1250, fig. 1638 ; Revue archéologique, t. i, 1876, p. 32, pl. il. Voir Gazette archéologique, 1878, p. 108 et 109.



587. — Garde du roi de Perse.
Bas-relief du palais de Persépolis. D’après Flandin et Coste,
Perse ancienne, pl. ci.


Perses.

Les boucliers des Perses sont cités dans Ézéchiel, xxvii, 10 ; xxxviii, 5. D’après Eustathe, Ad Odyss., 1933, 23, ils étaient faits de peaux tendues sur des tiges d’osier entrelacées. Les Germains, au dire de Tacite, Annal., ii, 10, employaient le même procépé