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SUOLA. Nom d’une petite ville de la Livadie en Grèce. Suolo. Elle est sur le golfe de Lépante, au pied du mont Parnasse, & à six lieues des ruines de Delphes, vers le midi. Cette ville estt l’ancienne Anticyra, ou Anticyrrha, ville de la Phocie, différente d’une autre Anticyre, qui étoit dans le pays des Locres Epicnémidiens, à l’embouchure de l’Agrioméla, dans le golie de Zeiton, près de la petite île d’Anticyre, célèbre par le bon ellébore qu’elle produisoit. Maty.

SUONIGRA. Voyez JUONIGRAD.

SUOVÉTAURILIES, Voyez SOLITAURILIES.

SUOUR. s. f. Vieux mot. Sueur. Borel. Sudor.

SUP.

SUPAN. Voyez Zupan.

SUPARA. Nom d’une petite ville capitale d’un Royaume de même nom. Supara. Elle est sur la côte occidentale de l’île de Célebes en Asie. Maty.

SUPER. v. a. Humer. Ce mot ne se dit qu’en Normandie, en Anjou, & en quelques autres provinces. Sorbere.

SUPER. v. a. On dit en termes de Marine, qu’une voie d’eau a supé, quand il est entré de l’herbe, ou quelque autre chose qui en bouche l’ouverture. Ainsi super c’est se boucher : occludi.

SUPÉRABLE. m. & f. Vieux mot. Excellent, superla- tif. Borel. Excellens.

SUPERABONDANT. Superabondabs, excedens. Voy. Surabondant.

SUPÉRATION. s. f. Terme d’Astronomie. Superatio. Onappelle supération de deux planètes, la différence qui est entre le mouvement de la planète la plus vite, & le mouvement de la plus tardive.

☞ SUPERBE, s. f. Vanité, orgueil, sentiment avantageux qu’on a de soi-même, qui fait qu’on s’élève au-dessus des autres. Superbia. Le Christianisme est ennemi de l'esprit de superbe. On ne se fert guère de ce mot que dans cette phrase de l’écriture qui semble naturalisée en François, ou dans les matières de dévotion : encore commence-t-il à vieillir. C’est la superbe qui a perdu les mauvais Anges, qui les a précipités dans les enfers.

☞ SUPERBE, adj. de t. g. du Latin superbus, dont la racine est super, au-dessus. Synonyme d’orgueilleux, plein, bouffi de soi-même. Esprit superbe. On le dit de même de ce qui annonce de l’orgueil. Airs superbes. Séjan étoit flatteur ou superbe selon ses intérêts. Till. Je ne me laisse point éblouir par ses dehors superbes. Tour. Dieu se plaît à abaisser & à humilier les esprits superbes. La Plan. Les airs superbes, ni une commisération affectée ne conviennent point à un vainqueur généreux. S. Evr. Un Stoïcien, par un jugement superbe, s’élevoit dans son cœur au-dessus du reste des hommes. Disc. d’Eloq. Il se dit par analogie de quelques animaux. Il étoit tombé sur un superbe coursier. Le paon est un animal superbe. On dit poétiquement, un mont superbe, qui s’élève au-dessus des autres. Superciliosus mons.

Il s’emploie aussi quelquefois fubstantivement. Le superbe ne cherche point à faire de bonnes actions , il n’en veut faire que d’éclatantes. Fléch.

SUPERBE, se dit aussi de ce qui marque la magnificence, la somptuosité. Magnificus, sumtuosus, splendidus. Les Cirques , les Arcs de Triomphe de Rome étoient des bâtimens superbes. Elevez aux grands Dieux de superbes autels. Cousin. Cet Ambassadeur a fait une entrée superbe, avec un nain superbe ; des habits superbes & magnifiques.

SUPERBE en Anatomie, se dit d’un muscle de l’œil. Su- perbus ocu/i mufculus. Les yeux font tous leurs mou- vemens par le moyen de fix mulcles, quatre droits & deux obliques. Le premier des droits eft appelé le re- lèvent, ou e fuperbe ; il levé lœil en-haut, & fait re- garder le ciel. DioNis.

SUPERBE DE FRANCE. Terme de FIeuriste, C’est un œillet violet & blanc, sa fleur n’est pas bien large , mais son panache est irrégulier : (a plante cft fujcrte à piendre le blanc. Il but lui laillcr quatic ou cinq boutons. Morin. SuPEKDE Verdier. Tcrmc de Flcuriftc. Nom d’un aillet dont la rieur cft fort giolle , c’eft un violet fur un fin blanc , à panaches détachés ; fcs marcotes font fortes, il ne calle point en lui laillant cinq boutons. MoRiN. ÇO- SUPERBEMENT, adv. Qui fignifie oreueilleufe- ment ou magnifiquement. Parler, répondre, mar- cher fuperbement. Superbe, Vêtu , meublé , fuper-’ bernent. Magnifiée , laute. SUPERCÉDER. Vieux v. n. Il faut ceint fuperféder. Supercéder àe parler, c’eft-à- dire, cellcr de parler. Nef des Dames. Borel. Supfrfedtre , defnere , cef- fare. Voyez SupersÉder. SUPERCESSIONS, f. f. pi. Terme de Jurifprudence. Ce (ont des Arrêts du Confeil d’Etat, qui concernent la décharge des comptables. (CT SUPERCHERIE, f. f. C’eft dans les affaires la fi- nefle jointe à la rufe & : à la faulfeté. Dolus j capi’io fraudulenta. Je me fiois à vous, &c vous m’avez fait Une fupercherie. Faire un ferment plein de fuperche- rie. La Font. Il a gagné fon procès çzt fupercherie, Dolo malo. Ménage croit que ce mot s’eft fait par contraâion àz fupertrlcherïe. Pafquier dit que c’eft propiement Un mauvais tour fait à l’imprévu. SUPERÉROGATION. Voye Surerogation. SUPERFÉTATION. f. f. Terme de Médecine. Surcon- ception, ou nouvelle génération ; qui arrive lorfque la mère conçoit en divers temps, & porte divers fétus d’inégale grolfeur, & qui nailfent les uns après les au- tres. Superjcetatio, La fuperfétation arrive fouvent aux truies & aux lièvres. U y a des exemples de lay«- perfétation des femmes dans Hippocrate , Ariftote , Pline, du Laurens, &c. Bartholin parle d’une aune efpèce Atfuperfétation , en rapportant l’hiftoire d’une petite fille de Danematck qui naquit grolle d’un en- fant. Mentzclius Médecin Allemand, dit qu’en 1672 ,’ en Thuringe, la femme d’un Meunier accoucha d’u- ne fille grolTe , qui accoucha au bout de huit jours d’une autre fille qui fut baptifée, & mourut un jour après fa mère. Bartholin rapporte qu’en Efpagne une jument fit une mule, pleine d’une autre mule. Tor-. quemaque. Auteur Efpagnol, fait auflî mention d’u- ne femblable mule. Les Natutaliftes tiennent que Icj rats femelles nailfent fouvent avec des petits dans le corps. Dans le cabinet du Roi de Danemarck , on montre un œuf au milieu duquel il y en a un autre tout formé. Dans les plantes il y a une efpèce de ciron qui naît enfermé dans les autres. §cr SUPERFICIAIRE. adj. de t. g. Terme de Jurifpru- dence. Qui a rapport à la fuperficie. Le propriétaire/à- perficiaire {fuperficiarius ) qui bâtit fur le fonds d’au- rrui pour en jouit un certain nombre d’années, n’a que le delFus. Dav. Le teftateur peut difpoferdes fiefs, des cens, des emphitéofes , du Ato’ix fuperficiaire , &c. FuRGOLE, Trait. des Teflé SUPERFICIALITÉ. f. f. Qualité de ce qui eft fuperfi- cie !. Les caufes de o. fuperficialité <lc l’efprit, font le défaut des difpofitions naturelles , l’ignorance des qua- htés du fujet fur lequel l’efprit doit opérer, l’incerti- tude du fuccès dans nos recherches, la peine que don- ne l’étude , la longueur du temps qu’il y faut em- ployer. Journ. des Sa. in- 12. ijji^p. i SS^^i S 59’ il eft inufité. OCT SUPERFICIE, f. f. Quelquefois fynonyme de fur- face. Dans l’ufage ordinaire c’eft la fimple furfacc , l’étendue d’une furface Superficies. ’La. fuperficie d’un champ, d’un jardin. §3" En Géométrie , c’eft une grandeur qui n’a que deux dimenfions , longueur iSc largeur fans profondeur ou épaiffeur : la furface ou l’étendue d’un corps folide coiifidéré quant à fa longueur & fa largeur fans égard à fon épailleur. .z fuperficie de la terre, d’un globe. ÎP" Dans les corps c’eit ce qui fe voir, la partie exté- rieure du corps, & la plus éloignée du centre. Faciei Xxxxx ij