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un recueil complet de toutes les infcnpdons quiont paru jusqu’à préséan. Ce dessei il est digne des soins de l’illiilùe M. Gra-vius, qui veut bien s’en donner la peine. Cetomavge l ;  ; ci : et est exécuté, , & le débite depuis quelques années en trois volumes in sol.

☞ Les instripùons doivent être comtes, simples &’familières. La poivipe & la multitude des paroles ne valent rien. Boil. La lannue Latine paroit plus propre pour les Lnscripdons, à cause de les ablatils absolus. La Langue Françoise languit p.ir les gérondifs & par les verbes auxiii.ures. Llle e ! l d’ailleurs moins luiceptible de la simplicité majestueusedu Grec, duLatin. Le P. Jobert veut avec assez de raison, qu’en matière de médailles on messe de la différence entre inscription & légende, & qu’on n’appelle proprement injcrïpiion que les lettres qui tiennent lieu de revers, & qui chargent le champ de la médaille, au lieu de figure ; & qu’on n’appelle légende que les paroles qui sont autour de la médaille, & qui servent à expliquer les figures gravées dans le champ. Le Roi a formé depuis quelques années une Académie d’inscripdons & de médailles, qui doit être composée de dix honoraires, de dix pensîonnaires, de dix allociés, & de dix élevés ; s’assembler deux fois la semaine, le mardi & le vendredi après midi, & s’occuper aux médailles & monumens antiques, & à toutes sortes de points d’érudition Grecque & Latine, & taire l’histoire des Rois de France par médailles. Telle fut cette Académie à son InlH ■ tution, ou plutôt à son renouvellement au commencement de ce siècle. Depuis, comme les infcnptions & les médailles ne l’occupent point toute entière ; elle a changé son nom, lie s’appelle aujourd’hui d’un nom plus général, L’Académie des Belles-Lettres. £lle s’assemble trois fois la semaine. Et parce que le titre d’élevé par où il faisoit commencer, rebutoit bien âxs gens, & les empêchoit d’y entrei ; elle l’a changé en celui d’Associé.

suscription, en termes de Géométrie, se dit d’une figure tracée au-dedans d’une autre. suscription d’un triangle dans un cercle, d’un cercle dans un carré. Voy. inscriie.

suscription, en termes de Palais, se dit lorsqu’une partie écrit son nom sur un registre, se soumettant de hire ou de prouver quelque chose sous les peines de droit. Pour faire une dénonotation, il faut aller faire une inscription sur le registre de Monsieur le Procureur Général.

☞ Autrefois pavï’infétation, l’accusascur se soumcttoit à lubir la peine due aux crimes, saute d’en pouvoir conva-estre l’accusé par des preuves suffisantes. mais cette nécessité de se soumettre à la peine due au crime, a été abolie par une raison contraire de rintérct public, qui veut que les crimes ne demeurent pas impunis, & que personne n’oseroit se rendre acculateur, dans la crainte de n’avoir pas de preuves suffisintes pour convaincre ceux qui auroient détruqué.

^O’suscription de faux, est une voie dont on fefert pour détruire & faire déclarer hulfe une pièce que la partie adverse a produite, ou communiquée en Justice. Cette procédure s’appelle inscription de faux ou inscription en faux, parce que celui qui se sert de cette voie, est obligé de palier un acte au Greffe, contenant qu’il s’inscrit en faux.

suscription en faux, se dit aussi de toute réclamation contre un titre faux, contre une allégation fausse. Mais où est l’équité de prononcer sur de pareils cxpofés, sans égard à des inscriptions en faux, munies de bonnes preuves. Le P. De Laubrussel. Dans les Universités & dans les Écoles de Droit, Vinscription consiste à mettre son nom sur un Registre. Sans cela, on n’a pas droit de prendre des kçons dans l’École, & on n’est pas compté présent. Vinscripnon se fait tous les trois mois. On dit, prendre une inscription, avoir ses inscriptions ■ je n’ai manqué aucune inscription cette année.

☞ Le moz d’inscription se dit non-seulement de l’action de s’inscrite sur les legistres de la Faculté où Tom. y.

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l’on étudie, mais encore du certificat que l’on donne de cette inscription aux Etudians, pour pouvoir prendre des degrés.

☞ INSCRIRE. V. a. suscribere. Écrire le nom dequelquun dans un registre public, suscrtre sur le livre de la Noblesse. suscrire dans la matricule. S’suscrire, v. rccip. faire inscrire son nom dans un rossiftre public. suscrire en Géométrie. suscrire une figure dans une autre, c’est la tracer au dedans d’une autre. suscrire un triangle dans un cercle, un cercle dans un carré. On dit qu’une figure est mfrlte dans une autre quand tous les angles de si figure inscrite. touchent la circontércnce de l’autre. Pour inscrire un triangle équilascre dans un cercle, il faut preridre les arcs de 120 degrés. Il n’y a point de triangles qu’on ne puisse inscrire dans un cercle. slO" En termes de Pratique, s’inscrire en faux, c’est soutenir en Justice qu’une pièce produite par la partie, est fausse. Voy. suscription de faux. On dit encore dans la conversation, quand on veut combatre un fait, une autorité alléguée, je m’inf cris en faux, je soutiens que cela n’est pas véritable. suscrit, ite. part. figure inscrite, polygone inscrit dans un cercle. suscriptus.

On appelloit autrefois inscript, au singul$3er, Se inscripts au pluriel, un esciave, ou des esclaves auxquels on avoir imprimé quelques marques sur le corps pour les reconnoitre, s’ils s’enfuyoient. On le faisoit sur tout à ceux qu’on reprenoit, quand ils s’étoient enfuis. suscriptus, inscripti.

INSCRUTABLE. adj. m. & f. Terme de Théologie, qui ne se dit guère que des secrets de la Providence, des jugemens de Dieu, qu’on ne peut connoître, dans lesquels l’esprit humain ne peut pénétrer. Pervcjliganti occultus, inscrutahilis. C’est un secret inf crutable de Dieu, qu’il envoie des maux aux gens de bien, & des biens temporels aux médians. Nie.

INSÇU. s. m. ne se dit qu’adverbialement, & tou jours avec la particule à. A mon infou, sans que j’en fâche rien. A votre infou, à Vinfou de tout le monde. susciente me, infciente te. Les mariages des mineurs faits à’infçu des père & mère, ou d’un tuteur, sont nuls & clandestins. Les Banqueroutiers, s’enfuient à Vinfou de tout le monde. §3°

☞ INSECTE. s. m. Insectum. Les Insectes sont des animaux dont le corps est comme coupé par des espèces d’anneaux qui en divisent la longueur. Les Chenilles par exemple, & les Vers à soie sont de vrais insectes, qui se changent en chrysalides, & qui deviennent enfin Papillons. Le nom de chrysalide leur vient sans doute de la couleur d’or dont quelques endroits de leur corps brillent dans ce nouvel état. Le vers à soie métamorphosé en chrysalide (on peut dire à-peu près la même chose de la Chenille) n’a presque plus aucune apparence d’animal, nul mouvement, nul besoin de nourriture, nul signe de vie. Pour se garantir des accidens qui pourroient lui arriver, il se file une coque dont la matière est une richesse pour nous. Quelque temps après il perce sa coque, il sort en forme de papillon ; & voilà la troisième métamorphose. Ainsi les vrais insectes passent leur vie dans trois états bien différens, dans l’état d’insecte, dans l’état de Chrysalide, & dans l’état de Papillon. Voy. M. de Reaumur.

L’Insecte, dit M. Ray après Aristote, est un animal, dont le corps a des incisions ; les uns ont des incisions dans toute la longueur de leur corps, comme les vers de terre, les chenilles, les vers à soie, &c. Les autres ont ou la tête, ou la poitrine séparée du ventre par une simple membrane, & quelques petits conduits, comme les mouches, les araignées, les fourmis. M. Ray divise les insectes en général, en ceux qui changent de forme, & ceux qui n’en changent pas ; & ceux qui ne changent point de forme en ceux qui ont des pieds, & ceux qui n’en ont point. Il trouve quarante différens genres d’insectes, qu’il divise chacun en un nombre encore plus grand d’espèces.

Il y en a qui définissent l’insecte, un animal qui n’a point de sang.