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à connaître les besoins de ces lieux, et dans quels pays on peut les lui procurer. Ses spéculations s’agrandissent avec ses connaissances, et elles finissent par embrasser les besoins de tous les lieux et les ressources de tous les pays. Parvenu à ce degré de généralité et d’universalité, le commerce ne pourrait qu’avec difficulté, peut-être même lui serait-il impossible de faire circuler tous les produits dans les innombrables ramifications qu’ils doivent parcourir s’il ne rencontrait des points centraux également rapprochés des producteurs et des consommateurs, où les produits peuvent arriver et d’où ils peuvent s’écouler avec la même facilité sur tous les points du globe.

Dans les vastes entrepôts du commerce du monde se trouve aussi nécessairement le grand marché des créances ou valeurs du commerce, et c’est par conséquent là que se liquident en effet toutes les opérations commerciales qui s’y consomment. Mais comment y parviendrait-on si l’on n’avait d’autres ressources que la monnaie universelle, les lingots d’or et d’argent ? On doit sentir que dans un tel état de choses chaque créancier doit être débiteur et chaque débiteur créancier, et que la compensation doit encore plus que la monnaie réduire les créances et les dettes à des termes de peu d’importance, et qui n’exigent que l’emploi d’une modique somme de métaux précieux. Or, c’est cette liquidation par