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capitaux du commerce qu’elles font circuler. 100 millions de monnaie ne lui sont pas nécessaires pour effectuer la circulation de 100 millions de capitaux du commerce. Une partie leur suffit, et cette partie est plus ou moins considérable, selon la nature des affaires du commerce, leur rapidité ou leur lenteur, leur souffrance ou leur prospérité.

Ce n’est pas en effet de la monnaie, que les banques de circulation donnent au commerce en paiement de ses valeurs ou créances, c’est son papier payable à présentation à sa caisse. Or, ce papier s’introduit dans la circulation générale, y fait fonction de monnaie dans la proportion de trois ou quatre à un, et par conséquent, réduit l’usage de la monnaie dans la même proportion. Cet avantage est particulier aux banques de circulation ; il dérive de cé qu’elles ne donnent leur papier qu’en paiement de valeurs « du commerce, d’une échéance courte, prompte et sûre, et de ce que ces valeurs sont dues par ceux-là même, qui prennent le papier de circulation de la banque ; de sorte que ce papier a pour garantie, non-seulement les capitaux de la banque ; mais le commerce local tout entier. Cet avantage inhérent à la nature des banques de circulation, leur assure la prééminence absolue sur les autres espèces de banques.

Indépendamment de cet avantage particulier à tous les lieux où il y a des banques de circula-