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des banques de dépôt n’en sort jamais, parce que ceux qui en sont les propriétaires peuvent s’en dessaisir par un simple transfert sur les livres de la banque, parce que ce transfert libère tout aussi parfaitement que la tradition de la monnaie, et que celui qui a besoin de la monnaie s’en procure par la vente du bordereau de la banque, on comprit facilement qu’au lieu de transferts successifs sur les livres de la banque, il était suffisant, et même préférable, que la banque donnât des bons payables à leur présentation à sa caisse, bons qui seraient garantis, non-seulement par l’argent encaissé, mais encore par les valeurs ou créances du commerce qu’ils auraient servi à payer. La tentative fut aussi heureuse qu’on pouvait le désirer, et ce fut sur ce plan que fut fondée la banque de Londres, après la révolution de 1688.

Son succès a propagé les banques de la même espèce à un tel point qu’en 1800 on en comptait dans toute l’Angleterre 386. Ces banques sont connues sous la dénomination de banques de circulation.

Enfin, le succès prodigieux des banques dé circulation en a introduit d’une espèce particulière qui consacrent leurs capitaux à des objets spéciaux, tels que les besoins de l’agriculture et les entreprises rurales. Elles sont connues sous la dénomination de caisses hypothécaires.

Ces trois sortes de banques, de prêt, de dépôt et de circulation, types dé toutes les banques ré-