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les anticipations étaient plus ruineuses pour l’état que pour les traitans, et que les banqueroutes loin de remédier au mal ne faisaient que l’aggraver.

Depuis que l’industrie et le commerce ont, par leurs capitaux, remplacé ceux des traitans, et que les emprunts publics n’absorbent que les capitaux dont les autres emplois peuvent se passer, les emprunts par anticipation sont presque entièrement ignorés, dans les pays qui ont fait quelques progrès dans la richesse et la civilisation. On pourrait cependant en apercevoir quelques restes dans les cautionnemens, les dettes flottantes et autres avances en compte courant qui n’ont de gage que dans le revenu futur de l’état, et ne peuvent être acquittés que par lui ; de tels emprunts sont certainement des anticipations déguisées, et cependant on les tolère quoiqu’elles n’aient de garantie que dans la foi publique, et le plus souvent dans le caractère et l’honneur du prince.

Et cependant, dans les gouvernemens réguliers et dans les pays éclairés, quelle opinion aurait-on d’un ministre qui dévorerait le revenu public par anticipation. (Voyez Emprunts publics et Dette publique.)


APPRENTISSAGE. — L’apprentissage est une nécessité pour quiconque veut enseigner une science, exercer une profession, pratiquer un