Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mistes, tous les élémens matériels de la richesse ; la chasse, la pêche, les mines donnent aussi des élémens de la même nature, et si les uns produisent la richesse, les autres ne peuvent pas être étrangers à sa production.

Le commerce extérieur peut aussi introduire dans un pays tous les élémens matériels de la richesse, et, par conséquent, il partage encore avec l’agriculture la faculté productive de la richesse. Les produits exotiques nécessitent-ils pour leur acquisition, plus de travail et de capitaux que les produits indigènes ? c’est une question différente de celle que nous examinons ; il suffit de faire remarquer que, quelle que soit sa solution, elle ne peut être favorable à l’opinion qui attribue à l’agriculture le privilége exclusif de la production des élémens de la richesse.

Mais n’est-ce pas le comble de l’illusion de confondre les élémens matériels de la richesse avec la richesse ! Que seraient pour la richesse les produits agricoles réduits à eux-mêmes, et circonscrits dans leur état naturel ? Ils seraient tout au plus comme le diamant extrait de la mine, on peut en tirer des richesses, mais ils ne sont pas la richesse ni toute la richesse.

Qui peut en effet apercevoir la richesse dans les céréales, qui dans leur état primitif ne peuvent pas même servir à la subsistance de l’homme ?

Dans les produits agricoles qui, quoique pro-