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VIREMENS. — C’est le nom qu’on donne, dans la ville de Lyon, à la libération des dettes de son commerce.

Cette libération se fait aux quatre grandes foires qui se tiennent à Lyon tous les trois mois ; et elle s’opère d’une manière fort simple.

Tous les commerçans de Lyon contractent tous leurs engagemens actifs et passifs en effets de commerce payables aux foires de Lyon, ce qu’ils doivent et ce qui leur est dû échoit par conséquent le même jour ; quand ce jour est arrivé, les commerçans à la fois créanciers et débiteurs, se réunissent dans le même local, se libèrent les uns envers les autres par l’échange de leurs titres, et n’ont à payer que les appoints et les différences qui, en général sont peu de choses. Par ce moyen, le commerce de Lyon, malgré son étendue, n’emploie que peu de monnaie ; ce qui est pour lui une grande économie.

La même opération se fait à Londres, et de la même manière. Plusieurs banquiers sont dans l’usage d’envoyer leurs commis à une heure de l’après-midi dans un lieu convenu à l’effet d’y faire l’échange de leurs titres respectifs de créance et de payer les appoints qu’ils se doivent, de sorte qu’ils n’ont à payer qu’une très-faible somme en papier de banque ou en monnaie.

Ce mode de libération des dettes du commerce, est certainement très-avantageux ; mais il ne convient qu’aux villes de commerce dont les créances