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et séparée qui n’a peint de relation directe à la production de ta richesse, et, dans ce sens, on périrait dire aussi que les créanciers publics et privés sont des ouvriers productifs pour le montant de ce qu’ils reçoivent. »

Eh bien, quand cela serait, quelle conclusion M. Malthus y trouverait-il en faveur de sa thèse ? Sans contredit, il y a une foule de transactions civiles qui, comme le travail des domestiques, concourent à la production de la richesse. M. Malthus en a cité un exemple dans la dette publique ; on pourrait en citer mille. Je me bornerai à un seul, parce qu’il porte avec lui la conviction.

L’extension du marché est, sans contredis, une des causes les plus efficientes, et peut-être la plus productive de la richesse, et cependant elle n’opère que comme un stimulant de tous les travaux réputés productifs. Appellera-t-on improductif le travail de l’armateur, qui introduit les produits de son pays dans un marché où ils n’ont j a mais pénétré, qui par le prix qu’il en tire donne une forte impulsion à la reproduction ? Ce serait certainement une assertion révoltante ; elle est repoussée même par les plus chauds partisans de la doctrine d’Adam Smith. Tous rangent cette espèce de travail dans la catégorie des travaux productifs de là richesse. Comment donc y contribue-t-il en effet ? par le bon prix qu’il donne aux produits ; par l’encouragement qui en résulte