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nuellement le capital qui les nourrit, et il me parait que M. Ganilh a entièrement échoué, quand il entreprend de démontrer que les économies sont conservées au lieu d’être détruites, quand elles sont consommées. »

Je réponds que les économies consommées par les domestiques sont reproduites comme celles qui sont consommées par les manufacturiers ; il n’y a d’autre différence entre ces deux reproductions, sinon que l’une est directe et l’autre indirecte. Le manufacturier reproduit directement ce que les besoins ou jouissances des services des domestiques font reproduire indirectement par ceux qui veulent en jouir.

Si le capital qui nourrit ce domestique n’était pas reproduit, il n’y aurait plus de fonds pour son entretien, il ne pourrait plus subsister, et il serait forcé de chercher d’autres emplois ; mais lorsqu’il en est autrement, lorsque le service du domestique est aussi permanent que celui du manufacturier, il faut bien que le capital qui les nourrit soit reproduit. La continuité de l’emploi du capital est une preuve sans réplique de sa conservation.

Mais, dit M. Malthus :

« Si l’on appelle richesse les services personnels, on ne regarde pas à la qualité de ce qui est produit, mais au paiement qu’on en fait. Il est bien vrai que ce paiement stimule d’autres richesses, mais c’est là une considération nouvelle