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quent ne doit pas être favorisé par les gouvernemens ?

Il n’y a pas de doute que les gouvernemens doivent lui porter un grand intérêt, puisque, comme nous venons de le voir, il parait exprimer, l’opinion publique sur leur administration ; mais cette opinion ne peut qu’être éphémère quand elle ne repose pas sur les véritables bases du crédit public.

Qu’est-ce qui fait hausser ou baisser les fonds publiés ? Ce n’est pas l’opinion qu’on a qu’ils doivent hausser ou baisser, opinion tout au plus probable, c’est l’abondance ou la rareté des capitaux qui cherchent ce genre de placement. Ainsi parier qu’une plus ou moins grande quantité de capitaux cherchera son placement dans les fonds publics, c’est supposer leur abondance ou leur rareté, mais ce n’est pas les faire abondans s’ils sont rares, ou rares s’ils sont abondans. L’agiotage n’est pas plus l’auxiliaire du cours des fonds publics, et ne les fait pas plus avancer ou rétrograder, que les paris, à la course des chevaux, ne leur donnent ou ne leur ôtent la force et la vitesse fesse. Des deux côtés, il y a un inconnu que le jeu cherche à dégager, mais qu’il ne peut changer ni modifier : un gouvernement sage et éclairé ne doit donc prendre aucun intérêt à une lutte étrangère à la prospérité du pays, qui seule doit l’occuper.

Enfin, on demande si l’intérêt public, la mo-