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l’appliquant à toutes les branches du travail, à ses grandes classifications, à ses ramifications, à toutes ses filières. Non-seulement le travail général se divise en travaux particuliers ; mais chaque travail particulier se subdivise, semble se multiplier en se divisant, et le plus productif est toujours celui qui est le plus susceptible de division.

Isoler le travail productif d’objets matériels, des travaux qui protègent les travailleurs, qui les instruisent, les éclairent et les civilisent, qui les soulagent dans leurs maladies, les consolent dans leurs affections, et leur dispensent toutes les commodités, tous les agrémens de la vie civile, c’est méconnaître le principe vital de la division du travail, la circonscrire dans une sphère trop étroite, et se priver de ses plus grands bienfaits. Grâce à la division du travail, toutes ses branches se prêtent un appui mutuel, se fortifient l’une par l’autre, et sont d’autant plus fécondes qu’elles ne forment qu’un seul atelier, n’exécutent qu’un seul et même ouvrage, et donnent un seul et même produit, la richesse générale.

Non-seulement on isole les divers travaux, on les oppose les uns aux autres, on fait des touts de ses parties, et on leur attribue des résultats particuliers ; maison a porté la prévention ou l’aveuglement jusqu’à les classer en productifs et en improductifs, en créateurs de la richesse et en consommateurs stériles qui retardent ses progrès et souvent la menacent toute entière.