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je dois me renfermer : il me suffit de faire remarquer que c’est à cette première violation du droit que se rattachent toutes les calamités qui ont opprimé, dégradé et avili l’espèce humaine.

Le travail, que j’ai en vue dans ce moment, est celui qui occupe une place si importante dans l’économie politique, c’est le travail devenu libre, la propriété de l’ouvrier, disponible pour lui et environné de toutes les garanties qui donnent a la propriété, un si grand relief et une si haute importance, dans le système actuel de la richesse.

Dans ce système, le travail est la source primitive de la richesse, il la produit, l’accroît et la conserve ; il est d’autant plus productif pour elle que ses produits coûtent moins de frais. On attribue sa fécondité et l’économie de ses frais à quatre causes, qui sont :

la progression du capital ;
la division du travail ;
le perfectionnement des instrumens,
et l’extension du marché ;

Mais il me semble qu’on peut réduire ces quatre causes, à la progression du capital et à l’extension du marché.

La division du travail et le perfectionnement des instrumens ne sont point des causes premières, indépendantes et existant par elles-mêmes ; elles ne sont que des effets du capital, et tout au plus des causes secondaires.

Le capital est le mobile et le régulateur du tra-