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les hommes nouveaux ne pouvaient y prendre part sans la faveur du prince, ou sans payer une contribution au fisc ; le possesseur n’en était que dépositaire, et il devait la restituer à sa famille. On ne pouvait pas, ce me semble, élever de plus fortes barrières contre leur division ; et cependant elles étaient renversées même avant la révolution française. Balancées par les richesses de l’industrie et du commerce ; elles n’obtenaient plus de considération particulière, se confondaient avec elles, et ne produisaient que les mêmes effets politiques et sociaux. N’en résulte-t-il pas la preuve évidente de l’identité des richesses mobilières et territoriales, et ne s’abuse-t-on pas étrangement lorsqu’on fait dépendre les grands intérêts du pouvoir et de la société civile de la concentration, ou de la division des propriétés territoriales.


TONTINES. — C’est un emprunt viager sur plusieurs têtes.

Dans cet emprunt, les prêteurs forment une société en nom collectif ; la rente appartient à la société ; chaque associé jouit de sa part individuelle pendant sa vie, celle des morts accroît aux survivans ; et elle s’éteint par la mort du dernier vivant.

Il n’y a point d’emprunt plus séduisant pour l’emprunteur, ni plus onéreux pour le prêteur ; les gouvernemens obérés peuvent seuls recourir