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chandises d’un lieu à l’autre, de ville en ville, de cité en cité, et de foire en foire. Ces taxes frappaient sur les marchandises, et surtout sur les marchands ; on les percevait au passage des ports, à l’entrée des villes, à l’étalage et dans les foires. Elles étaient connues en Angleterre sous la dénomination de passage, de portage et d’étalage ; en France, sous le nom de péages et traites foraines : elles étaient partout le fléau du commerce et l’effroi des commerçans.

On trouve des taxes de la même nature dans tous les pays despotiques de l’Orient, sous les gouvernemens grossiers et barbares, et dans les premiers âges de la société civile ; il est si naturel de croire que les profits du commerce ne sont légitimement acquis qu’avec la permission et sous le bon plaisir du pouvoir !

Depuis qu’on a des actions plus exactes de la nature des taxes, on repousse toutes celles qui entravent le commerce ; on craint d’être accusé de couper l’arbre pour en cueillir les fruits, et l’on se contente de partager ses fruits avec le cultivateur. (Voyez Contribution et Revenu.)

TERRE. — C’est le fonds d’où l’homme tire par son travail la plus grande partie des objets matériels qui servent à sa subsistance, à son bienêtre, à ses jouissances.

Dans son état naturel la terre offre peu de ressources à l’espèce humaine, n’entretient qu’une