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stitutions dans tous les pays de commerce ? A-t-on quelque moyen de se soustraire au dispendieux agio ? Cela est au moins douteux ; mais on se confie à la balance du commerce qui favorise tant d’illusions et trompe tant d’espérances.

Envisagé sous ce point de vue, l’agio se rattache à des questions d’un grand intérêt, et devait par conséquent trouver place dans un Dictionnaire d’économie politique.

On a détourné l’agio de son acception primitive, et on l’a appliqué à d’autres opérations ; mais comme elles sont étrangères à la science économique, nous renvoyons ces acceptions dérivées aux nomenclatures auxquelles elles appartiennent. (Voyez Balance.)


AGIOTAGE. — Ce mot est aussi nouveau que la chose qu’il exprime ; il s’est introduit dans le langage avec les spéculations sur la hausse et la baisse de la dette publique des États modernes, que son énormité a fait éclore, fomente et favorise. Sous ce rapport, l’agiotage est entièrement étranger à l’économie politique, dont nous expliquons la nomenclature ; et peut-être aurions-nous dû ne pas l’y comprendre ; mais on en parle si souvent, il frappe les esprits de tant de manières, il donne lieu à tant de controverses, et l’on a des notions si bizarres de sa nature et de ses effets, qu’il sera utile de le faire voir tel qu’il est, lors même que sa définition serait déplacée dans cet ouvrage.