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currence doit porter le taux du salaire au maximum.

Mais si la richesse est stationnaire, quelque considérable qu’elle soit et surtout si sa stabilité est ancienne, elle a peu d’influence sur le taux des salaires. Comme la population laborieuse est toujours en proportion avec l’ouvrage, la stabilité de la richesse arrête la multiplication de la classe laborieuse ; une sorte d’équilibre les maintient au même état ; et la population laborieuse ne peut pas rompre cet équilibre sans détériorer sa condition et se condamner à une déplorable misère.

Enfin, si la richesse décline les salaires baissent, et toutes les combinaisons, toutes les usures, tous les sacrifices qu’on a jusqu’ici imaginés pour arrêter leur baisse ou détourner et atténuer les malheurs qui en sont inséparables, ont été sans utilité et sans efficacité ; on a encore aggravé le mal auquel on voulait remédier. (Voyez Population et Pauvres.)

Ainsi l’état de la richesse d’un pays modifie la loi de l’offre et de la demande qui règle le taux des salaires ; mais cette modification ne fait que lui donner plus de force et d’autorité, comme il arrive toutes les fois que l’exception confirme la règle.

Combien donc s’abusent les lois et les gouvernemens qui interviennent entre le maître et l’ouvrier, interposent leur autorité pour régler leurs intérêts, et substituent leurs lumières bornées et