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fecté à la consommation sans production. On ne trouve rien de semblable dans l’usage et la pratique des peuples.

Les classes laborieuses, industrieuses et commerçantes qui vivent de salaires et des profits du capital, et celles qui tirent leur revenu de leurs services privés, consomment au moins les 5/6e du revenu général, et leurs consommations concourent avec ou sans économie séparée à la production ; tout ce qu’elles consomment est reproduit ; du moins est-il impossible, dans leur reproduction, de séparer ce qui appartient à l’économie ou à la consommation sans économie. Si cette séparation existe, il est impossible de la rendre sensible.

Est-il même vrai ou vraisemblable que dans la consommation du revenu, il y en ait une part quelconque qui ne tourne pas directement ou indirectement au profit de la reproduction ?

Le revenu particulier ne se dépense qu’en échange d’une valeur en produits ou en services. Chaque consommateur est l’échangiste de chaque producteur. Tous deux donnent une valeur en échange de celle qu’ils reçoivent, et sans doute la valeur donnée par le consommateur, et prise cette année pour bonne par le producteur, le sera également l’année prochaine ; toute consommation porte donc avec elle le germe et la garantie de sa production.

Cette conséquence n’es cependant ni aussi exacte ni aussi sûre, par rapport à la consommation du