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dépense marchent à pas égaux, et peuvent augmenter indéfiniment.

Le résultat de cette augmentation est donc qu’à mesure que le revenu d’un pays augmente, la dépense augmente, et que le capital s’accroît dans la proportion de l’augmentation de la dépense. Qu’il en soit ainsi quand l’augmentation dû revenu précède l’augmentation du capital, je n’en fais aucun doute, mais ce n’est pas là notre question.

Il ne s’agit pas ici de l’augmentation du capital après l’augmentation du revenu, mais de l’augmentation du capital pour augmenter le revenu, et dans ce cas il me paraît évident qu’augmenter le capital c’est augmenter les produits et non augmenter ta revenu, ce qui est bien différent ; on ne peut transformer les produits en revenu que par le secours de l’échange, et, encore une fois, l’échange n’est ni forcé ni assuré par l’existence des produits.

C’est donc sans aucun motif qu’on prescrit l’économie d’une partie du revenu, comme un moyen infaillible de richesse ; il est permis de croire que ce n’est pas par cette route qu’on arrive jusqu’à elle.

Et d’abord si on descend des hauteurs de la théorie pour se rapprocher des faits, on découvre des résultats bien différens, et l’on ne comprend même pas la possibilité de séparer le revenu réservé pour la production du revenu af-