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des autres commodités de la vie ; mais l’on est encore forcé de reconnaître que cette règle est assujettie à une foule d’exceptions qui l’énervent et la paralysent. Faut-il s’en étonner ? Le moyen d’assujettir à la même règle des produits qui varient d’un canton à l’autre, de province à province, d’état à état ; qui ont un prix vénal selon l’état de la richesse locale de chaque canton, de chaque province et de chaque état ; et qui sont préférés ou rebutés selon qu’ils sont plus ou moins convenables aux commodités et aux jouissances que désirent où prescrivent la richesse et l’opulence. Alors les produits que la richesse demande avec le plus d’empressement donnent la plus forte rente ; et cette rente elle-même est peu stable, parce que les goûts de la richesse sont mobiles comme elle. C’est s’abuser volontairement que de chercher des règles invariables à des choses qui sont dans une continuelle mobilité.

Ainsi, il me paraît certain que l’appropriation et le monopole des terres sont la seule cause de la rente de la terre, et que sa quotité dépend de l’état de la richesse locale combinée avec la fertilité des terres, combinaison qui ne se fait que dans le seul cas de la richesse progressive. Là me paraît être le terme de la science sur ce point important.


REVENU. — On appelle revenu, la valeur