Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/405

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

positives et invariables qui enchaînent également le propriétaire et le cultivateur.

Quel est en effet le régulateur de la rente ? C’est d’un côté la quantité des produits qu’on petit espérer de la culture de la terre, et de l’autre le prix vénal des produits cultivés. Tout ce qui dans ce prix excède les frais de la production, c’est-à-dire les salaires du travail et les profits du capital, peut être l’objet du débat entre le propriétaire et le cultivateur pour la fixation de la rente, et c’est sur cet excédant disponible qu’ils peuvent compromettre et hausser ou baisser la rente.

Mais si la quotité de la rente dépend du prix vénal des produits cultivés de la terre, à son tour le prix vénal est subordonné à l’état progressif, stationnaire ou rétrograde de la richesse locale,

La richesse locale est-elle progressive : il y a plus d’ouvrage que d’ouvriers ; le travail est par conséquent mieux payé fies hauts salaires établissent l’aisance parmi les classes laborieuses, elles multiplient dans la proportion de leur aisance ; de plus grands produits de la terre sont nécessaires pour les faire subsister ; les terres sont recherchées et la rente augmente dans la proportion de leur rareté ou de leur fertilité relative. La rente atteint donc son terme le plus élevé quand la richesse locale est progressive.

On s’est évidemment abusé, lorsqu’on a cru que la rente résulte de la fertilité de la terre, qui est un présent de la nature à l’homme.