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2°. De la qualité des produits de la terre qui assure leur consommation par l’impulsion qu’ils donnent à la multiplication des consommateurs ;

3°. De la rareté comparative des terres naturellement ou artificiellement plus ou moins productives.

Ces trois causes expliquent bien comment dans l’état d’appropriation des terres le propriétaire et le cultivateur parviennent à régler le taux de la rente, mais elles ne prouvent pas que la rente n’appartient pas au propriétaire par la puissance de l’appropriation, et c’est là cependant ce qu’il s’agissait de prouver.

Sans doute la qualité de la terre qui produit au delà des besoins du cultivateur, qui, par la propriété de ses produits, assure leur consommation, et par sa rareté comparative avec les terres plus ou moins productives donne de plus grands ou de moindres produits au cultivateur, autorise son propriétaire à demander une rente plus ou moins forte à ceux qui les cultivent ; mais il ne s’agit là que de la quotité de la rente et non de sa cause. Ce qu’il y a de certain, c’est que si l’appropriation des terres n’avait pas lieu, s’il n’y avait ni propriété, ni propriétaire, quelle que fût la qualité des terres, la rente resterait réunie ou confondue avec la part du cultivateur et ne pourrait en être séparée à aucun titre.

On insiste et l’on dit :

La qualité du sol, cause première du haut prix