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traire aux doctrines établies et jusque-là généralement adoptées par tous ceux qui ont récemment écrit en Angleterre sur l’économie politique.

On prétend que les profits du capital consistent dans la différence de la valeur des avances nécessaires pour produire une denrée, et la valeur de la denrée quand elle est produite.

Cette proposition me paraît évidemment erronée.

Elle repose sur la supposition que ce sont les avances du capital qui produisent la denrée ; mais il est de fait qu’elles n’y ont pas plus de part que les salaires du travail et la rente de la terre ; toutes les trois y ont concouru, et de leur concours résultent leurs droits communs au partage de la denrée produite ; droits indéterminés que la production m détermine pas, mais qui l’est jusqu’à certain point par l’influence de la richesse.

À la vérité, si un individu entreprend de produire une denrée, elle lui appartient toute entière, quand il paie les salaires du travail, l’intérêt du capital et la rente de la terre ; et dans ce cas son profit est de la différence de la valeur des frais de ta production à la valeur de la chose produite ; mais on tomberait dans une grave erreur, si on confondait les profits de l’entrepreneur avec les profits du capital.

L’entrepreneur de la production n’est pas plus le capitaliste qui a fait l’avance des capitaux que l’ouvrier qui a fait l’ouvrage, que le propriétaire