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Ce sent les débouchés qui assurent la consommation, comme la consommation stimule la production. Que la demande de la production l’emporte sur l’offre du producteur, et la production sera consommée, et sa consommation lui donnera toute la valeur qu’elle peut et doit avoir. Il vaut mieux que le consommateur presse le producteur et attende la production, que si le producteur cherchait le consommateur et lui offrait la production. Tels sont les principes régulateurs de la production que ne peuvent altérer de vains paradoxes.

PROFITS. — On entend par ce mot la part de chaque individu dans la production effectuée par le travail d’un pays, production qui compose son revenu total, Cette part de l’individu dans le revenu du pays, peut lui appartenir à trois titres : comme salaire de son travail, comme profit de son capital, ou comme rente de sa terre. Ces trois titres ne s’excluent pas ; ils peuvent au contraire se cumuler, et rien n’empêche que la part du même individu ne se compose de salaire, de profit du capital et de la rente de la terre.

Lorsqu’il cultive sa terre avec son capital, toute la production de sa terre lui appartient, et il ne la partage avec personne.

S’il ne cultive sa terre qu’avec le secours d’un capital qui ne lui appartient pas, il n’a droit qu’au salaire et à la rente.