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béit qu’à la loi du marché et à la concurrence de l’offre et de la demande : le prix naturel kit est tout-à-fait étranger.

Ce prix sert-il du moins au producteur pour établir sa demande lorsqu’il porte ses produits au marché ? Non ; car, s’il formait sa demande sur le prix naturel, il n’obtiendrait jamais un prix vénal supérieur au prix naturel, et il est de fait qu’il l’obtient le plus souvent.

L’inutilité du prix naturel est donc évidente, et l’on a de la peine à comprendre pourquoi on l’a introduit dans la science. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il ne sert qu’à la compliquer, à la surcharger d’un mystère qui en impose longtemps avant qu’on s’aperçoive qu’il ne fait honneur qu’à l’érudition de l’écrivain, érudition rarement favorable aux progrès de la science. Dans mon opinion, l’utilité de la science et la vérité doivent faire disparaître le prix naturel ; et n’admettre que le prix vénal, réel et nominal.

PRODUCTION.— Dans le sens économique, la production est le travail achevé ; l’un est la cause et l’autre est le résultat ; travailler, c’est produire, et produire c’est travailler. Tant que la production est un travail, si je puis m’exprimer ainsi, elle ne se distingue pas de lui, dérive des mêmes causes, obéit aux mêmes impulsions, suit les mêmes directions, et arrive au même but. Voyez Travail.