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éloigné elle se suffira à elle-même ; mais alors les primes ont moins pour objet les profits de cette industrie que les progrès de la marine et tous les avantages politiques qui en résultent.

Il est donc évident que le principe tutélaire de l’emploi des capitaux n’a que peu ou point d’application aux primes qui ont pour but la production.

Quant aux primes relatives aux exportations, elles ne méritent pas à beaucoup près la même faveur que celles qui sont destinées à la production ; elles ne doivent pas cependant subir indistinctement la proscription que leur inflige le principe d’Adam Smith.

Et d’abord on convient que le drawback, ou la restitution des taxes imposées sur les produits destinés à l’exportation, est non-seulement sans inconvénient, mais utile et avantageux. Cette restitution se borne en effet à décharger les produits exportables de taxes qui, en élevant leurs prix, les rendent moins propres à soutenir la concurrence dans le marché étranger ; de sorte que si les capitaux employés à obtenir ce genre de produits, lors même qu’ils étaient assujettis à des taxes, leur donnaient des profits suffisans, leur emploi sera encore plus profitable lorsque leurs produits seront exempts de taxes : nul doute, par conséquent, sur l’utilité de ce genre déprimes.

À l’égard des autres primes on soutient qu’elles rentrent dans la catégorie de celles qui dé-