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la concurrence dans le marché national et étranger.

Il est évident que dans tous ces cas, et dans une foule d’autres semblables ou analogues, qu’il serait trop long d’énumérer, les primes peuvent être grandement utiles, quoiqu’elles détournent une partie du capital des emplois plus productifs vers lesquels il se serait porté. Tout ce qu’il faut pour motivera sacrifice, c’est qu’il ne soit fait qu’à des espérances raisonnables, à des améliorations et à des perfectionnemens qui, dans un temps plus ou moins rapproché, produiront dé riches indemnités ; c’est surtout que ces primes cessent dés qu’elles ne sont plus nécessaires ou ne peuvent plus produire l’effet qu’on en devait attendre.

À quoi donc s’applique, en dernière analyse, le principe si judicieusement établi par Adam Smith.

Au seul cas où un pays entreprendrait de soutenir par des primes un genre d’industrie et de commerce qui serait en perte, et qui n’aurait aucune chance de prospérité. Or vit-on jamais rien de semblable sous un gouvernement éclairé et attentif aux grands intérêts qui lui sont confiés ?

Il n’est pas sans exemple cependant que des gouvernemens soutiennent par des primes très-dispendieuses la pêche maritime, quoiqu’on n’ait aucune assurance que dans un temps plus ou moins