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ment des échanges dont le gouvernement force les particuliers à se servir dans leurs transactions commerciales.

Cet instrument destiné à remplacer la monnaie métallique, en diffère dans un point fondamental qui n’a pas encore été remarqué.

La monnaie métallique a une valeur qui est préférée à toute autre par ceux qui la prennent ou la donnent en échange. Elle est donc un instrument d’échange du choix des échangistes.

Il n’en est pas de même du papier-monnaie créé par le gouvernement. Il n’est pas une valeur préférée ; il n’en a point de préférable à aucune autre ; il n’en a point qui lui soit inhérente. Toute sa valeur est fiduciaire, c’est-à-dire qu’on a l’espérance que sa valeur sera remboursée par le gouvernement qui l’a émise. Il n’est donc pas un instrument choisi par les échangistes, mais un instrument qui leur est imposé.

De cette différence entre les deux instrumens d’échange découlent des effets contraires, mais analogues à leur nature particulière.

Comme tout te monde préfère la monnaie métallique à tout autre produit dû travail, les échanges ont la plus grande activité, et leur mouvement donne la plus forte impulsion à la production et à la consommation.

À la production parce que le producteur est stimulé par la possession de la monnaie, objet de ses désirs.