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soit, ne les met pas hors de la ligne des autres produits du travail. Comme eux ils sont soumis aux lois de la production, de la circulation, de l’échange et du marché, ou de l’offre et de la demande. Ils ne se distinguent que par la préférence qu’ils obtiennent sur tous les autres produits, préférence qui en a fait partout l’instrument des échanges. (Voyez Échanges et Monnaie.)

Tous les peuples ont toujours mis un si grand prix à l’or et à l’argent, qu’ils en ont prohibé l’exportation sous les peines les plus sévères ; mais cette prohibition a toujours été illusoire, comme toutes celles qui sont contraires aux intérêts des peuples, et ne sont déterminées que parle peu de lumières de l’administration publique. Aussi l’importation et l’exportation de l’or et de l’argent sont-elles partout aussi faciles que si leur circulation était licite. On en attribue la cause à leur grande valeur sous un petit volume, qui les soustrait à la surveillance des douanes.

Ce qu’il y a de certain, c’est que c’est à cette facilité de la circulation de l’or et de l’argent des pays où ils abondent, et où leur abondance est inutile, dans les pays où ils sont nécessaires, et où l’on a les moyens de les payer, que dérive la stabilité de leur valeur vénale ; ou du moins c’est ce qui fait que leur valeur varie moins que celle de tous les autres produits du travail, et que leur variation est généralement lente, graduelle et uniforme. On croit que depuis