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titude du bon prix de ses produits, et le consommateur excité à consommer par le bon marché des objets de consommation. Quand on considère que cette vibration de la production et de la consommation s’opère dans le monde entier par la navigation, il est difficile de ne pas la regarder comme le plus puissant mobile des progrès du travail, de l’industrie, du commerce, de la richesse et de la civilisation ; et ce qui donne un plus grand poids à cette opinion, c’est qu’elle est également fondée sur les lumières de la théorie et les leçons de l’expérience.

Dans tous les temps et à toutes les époques de l’histoire les pays les plus célèbres par leurs progrès dans l’agriculture, les manufactures et les arts sont précisément ceux qui étaient situés sur les bords de la mer, et qui, par de grands fleuves et de grandes rivières, faisaient circuler dans l’intérieur des terres, les produits indigènes et exotiques. Telles furent dans l’antiquité, l’Égypte, l’Inde et la Chine.

À la vérité ces peuples ne tirèrent aucun avantage du commerce étranger, et ne lui furent point redevables de leur opulence ; mais elle dériva de la navigation qui, par la mer, les grands fleuves et les grandes rivières, et même par des canaux, faisait communiquer entre elles toutes les parties du pays, depuis les cités, les villes et les villages, jusqu’aux hameaux et aux fermes. Et comme si aucune preuve ne devait manquer