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le transport par mer des produits du travail dans tous les pays maritimes.

Cette espèce de transport a d’inappréciables avantages.

Il économise des frais infiniment onéreux au commerce, nuisibles à la consommation qu’ils limitent, et funestes à la production qu’ils arrêtent.

Mais ce qui donne une plus haute importance à la navigation, c’est qu’elle porte les produits du travail à toute leur valeur vénale, et que cette valeur est aussi la plus modérée pour le consommateur ; phénomène qu’il importe d’expliquer.

Comment la navigation élève-t-elle le prix vénal des produits du travail ? C’est en leur facilitant l’accès dans tous les marchés, en les approchant de tous ceux qui veulent les acheter et peuvent les payer, et en les faisant participera tous les bienfaits de la concurrence universelle, seule règle, véritable mesure de la valeur vénale.

D’un autre côté la navigation tire de la valeur vénale le bon marché des produits pour le consommateur. D’où vient-en effet le bon marché ? De l’abondance de l’approvisionnement, résultat nécessaire du concours des produits de tous les pays, dans tous les marchés du monde que favorise et assure la navigation.

Ainsi la navigation concilie les intérêts du producteur et du consommateur, de telle sorte que le producteur est encouragé à produire par là cer-