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consommation ; travail immense qui embrasse tout ce qui est nécessaire, utile et agréable à une nombreuse population nationale, et aux populations étrangères encore plus nombreuses.

Les économistes prétendent cependant que ce travail est stérile pour la richesse, parce qu’il n’ajoute rien à la masse du produit brut, dans lequel ils font consister toute la richesse ; parce qu’il se borne à lui donner la forme nécessaire à leur consommation, parce que la valeur, ajoutée aux produits par l’ouvrier, ne fait que compenser sa dépense pendant la confection de l’ouvrage ; mais ce système n’a plus de partisans depuis qu’on sait que la richesse se compose de valeurs ; que le travail le plus productif pour la richesse est celui qui a le plus de valeur ; que les produits et les services de tous les travaux ne se mesurent dans leur échange que par leur valeur réciproque, et que ceux qui n’ont aucune valeur, quoique de la nature de ceux qui sont les plus désirables, de ceux qui servent à la subsistance, ne contribuent en aucune manière à la composition de la richesse.

Ce qui rend surtout les manufactures productives de la richesse d’un pays, c’est qu’elles sont susceptibles d’une amélioration indéfinie, soit par l’accroissement des capitaux, soit par la division du travail, soit par l’établissement des machines ; c’est que la baisse des prix favorise la consommation, améliore la condition du consommateur, augmente l’aisance et le bien-être d’un pays. Sous