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PRÉFACE.

Enfin on a récemment mis en question s’il est plus ou moins avantageux à la richesse que la terre soit divisée en grandes masses ou par petits lots à la portée d’un plus grand nombre de propriétaires. Mais cette question n’a pas, sous le point de vue économique, toute l’importance qu’elle paraît avoir. Cultivée par petits lots, la terre est infiniment plus productive, mais sa production est aussi plus dispendieuse, et par conséquent la division de la terre par grandes masses ou par petits lots, n’est pas d’un grand intérêt pour la richesse. Envisagée sous le rapport politique, la division de la terre se rattache aux plus grandes questions de l’ordre social. Alors il s’agit de savoir s’il vaut mieux pour un pays avoir un petit nombre de grands propriétaires, ou un grand nombre de petits propriétaires ; et quoique, sous ce nouveau rapport, la division de la terre ne soit pas ëtrangère à la richesse, puisque la consommation des petits propriétaires est infiniment plus étendue que celle des grands propriétaires, elle intéresse davantage l’état social et l’état politique, et par conséquent sa solution ne peut