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faut lui faire désigner spécialement la direction du travail, ses entreprises et ses spéculations.

C’est en effet à la classe industrieuse que le travail doit ses améliorations, ses progrès et ses perfectionnemens ; c’est par elle que les sciences pénètrent dans les innombrables ateliers du travail, régularisent et perfectionnent leurs méthodes, et les associent en quelque sorte à leurs salutaires découvertes et aux puissantes impulsions de la civilisation.

C’est elle qui forme l’anneau auquel se rattache la partie de la société civile qui pense, et celle qui agit et qui les fait concourir à son bien-être, à sa prospérité, à sa richesse.

C’est elle encore qui rapproche le capitaliste de l’ouvrier, qui les rend mutuellement utiles l’un à l’autre, et règle leur part dans le partage des bénéfices du travail ; ce qu’il y a même d’extrêmement remarquable, c’est que la part de la classe industrieuse, dans les bénéfices du travail, n’est pas prise sur les salaires, mais sur les profits du capital et sur la rente de la terre ; preuve évidente que la classe industrieuse est intermédiaire entre l’ouvrier, le capitaliste et le propriétaire.

Plus la classe industrieuse est nombreuse, habile, éclairée, plus le travail est facile, actif et expéditif ; plusses profits sont considérables, plus le pays prospère, plus il y a de bien-être pour les classes laborieuses, d’aisance et de richesse pour les classes moyennes, d’opulence pour les classes