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contredît le plus habile, le plus riche et le mieux gouverné ; mais ces avantages ne sont que temporaires ; ils peuvent être conquis ; ils sont l’objet constant d’une lutte utile à l’humanité et à la sociabilité, et le moment arrive enfin où l’échange se fait à des termes égaux et conformes à tous les intérêts.

Ainsi, sous quelque rapport qu’on envisage les importations, il me semble qu’elles sont essentiellement utiles à la prospérité des peuples, et doivent être protégées, comme le mobile du perfectionnement du travail et la récompense de ses succès.

INDUSTRIE. — Dans tous les traités d’économie politique on confond l’industrie avec le travail, on les soumet aux mêmes lois et aux mêmes réglement on les assimile dans leurs résultats. Je devrais par conséquent renvoyer au mot travail tout ce qui concerne l’industrie.

Il me semble cependant que, dans la vérité comme dans l’intérêt de la science, on doit distinguer le travail de l’industrie, parce qu’ils sont séparés dans leurs agens et dans leurs actes. Sans doute il n’y a pas d’industrie sans travail, mais il y a du travail sans industrie ; tels sont tous les travaux matériels et tellement mécaniques qu’ils peuvent être et sont souvent exécutés par des machines. On ne peut donc, sans une déplorable confusion, classer l’industrie dans le travail ; il