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merce direct des produits nationaux avec l’étranger, et lui est peut-être indispensable ; c’est lui en effet qui facilite l’assortiment des cargaisons, et les approprie aux besoins, aux goûts et aux caprices de l’étranger ; aussi a-t-il été de tout temps un objet de prédilection pour tous les peuples navigateurs, et on lui a fait l’honneur de l’accumulation des richesses dont ces peuples ont seuls donné l’exemple au monde.

Les importations pour la revente ou le commerce de circuit ne méritent donc pas la proscription dont on les a frappées contre les véritables intérêts de la richesse générale.

Les importations des produits exotiques, pour la consommation nationale ou le commerce direct avec l’étranger, a donné lieu à de vives controverses qui ne sont pas encore épuisées ; mais si je ne m’abuse point, on commence à s’apercevoir qu’elles n’ont pas tous les inconvéniens qu’on avait cru y remarquer ?

Pourquoi un pays importe-t-il des produits étrangers pour sa consommation ?

C’est parce qu’il ne peut pas les produire. Ou parce qu’il ne peut pas les produire à aussi bon marché.

Au premier cas, l’importation n’a que des avantages pour le pays importateur. Elle augmenté son aisance, ses commodités, ses jouissances ; elle l’invite à travailler davantage et mieux pour en payer le prix, l’enrichit par ses dépenses, améliore sa condition sociale et le fait avancer à grands