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qu’un pays achète à l’étranger, soif pour les consommer, soit pour les revendre.

Les imputations pour la revente sont plus particulièrement désignées sous la dénomination de commerce étranger de circuit ; elles n’offrent que des avantages, et point d’inconvéniens.

On a dit cependant que le capital employé à ce genre de commerce soutient le travail de l’étranger au préjudice du travail national.

Mais ce n’est là qu’une vaine assertion que rien ne justifie, et qui ne peut pas résister aux plus simples réflexions.

N’est-il pas, en effet, évident que si le capitaliste qui emploie son capital dans le commerce de circuit pouvait l’employer dans son pays avec le même avantage, il le ferait certainement ; la seule considération qu’il aurait moins de risque à courir dans un emploi effectué près de toi que dans un emploi éloigné, suffirait pour l’y déterminer.

Il n’est pas d’ailleurs exact de dire que le commerce de circuit favorise le travail étranger aux dépens du travail national. Ce commerce concourt au travail du pays, soit par la construction des navires, soit par la navigation, soit par le déchargement et le rechargement des marchandises, soit par la commission, soit par toutes les autres opérations que ce commerce nécessite.

On a d’autant plus de peine à comprendre la critique qu’on a faite et qu’on fait encore de ce commerce, qu’il favorise singulièrement le com-