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culture qui servent à la subsistance de l’homme et à celle des animaux. Leur nécessité absolue leur donne la plus grande importance et peut-être fait exagérer.

Un des écrivains les plus éclairés de l’économie politique ne mérite-t-il pas ce reproche, quand il avance que les progrès de la richesse s’arrêtent aussitôt que la progression des céréales atteint son terme ?

Cette opinion mériterait quelque crédit si la population était une source de richesses, si cette source ne pouvait grossir que par l’accroissement de la population, comme celle-ci ne peut se multiplier que par une plus grande production qui doit la faire subsister ; mais rien de semblable n’a lieu, comme il me paraît facile de le démontrer.

La population ne concourt à la production de la richesse que par son travail, et ce n’est pas même la quantité du travail qui détermine la grandeur de la richesse. Il est au contraire certain que le travail est d’autant plus productif de la richesse qu’il est plus perfectionné, qu’il emploie moins d’ouvriers et coûte moins de frais. Tout ce qui est consommé par la population laborieuse sur les produits du travail est perdu pour la richesse, tellement que si l’ouvrier ne produisait que ce qu’il consomme, toute richesse serait impossible.

Le grand art de la production de la richesse