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faut abandonner la solution aux lumières et aux sollicitudes des gouvernemens.

Hors ce cas les exportations, de quelque nature qu’elles soient, offrent toujours de grands avantages et sont le moyen le plus sûr d’accroître les richesses des peuples. (Voyez Commerce.)

Mais ces moyens consistent-ils, comme on est assez généralement porté à le croire, à exporter plus qu’on n’importe ; ou, ce qui est la même chose, à vendre plus à l’étranger qu’on n’importe de lui ? Il ne peut pas y avoir de doute à cet égard.

Quand un pays exporte plus qu’il n’importe, il laisse à l’étranger des capitaux qui eussent augmenté la masse du travail et des productions du pays, l’aisance des classes laborieuses, et la richesse générale. Il y a donc, en thèse générale, une perte pour tout pays à exporter plus qu’il n’importe.

Sans doute les capitaux restés à l’étranger n’y sont pas oisifs pour les capitalistes auxquels ils appartiennent ; il est même vraisemblable que s’ils pouvaient espérer d’en tirer un meilleur parti dans leur pays, ils ne les laisseraient pas à l’étranger, mais il n’est pas sûr que les profits que les capitalistes tirent du placement de leurs capitaux à l’étranger dédommagent leur pays, de la privation de l’emploi de leur capital ; et alors la solution du problème est toute de fait et ne peut trouver place dans la science, qui ne cherche et ne peut obtenir que des résultats généraux.