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ses produits, et le consommateur les paie beaucoup plus cher qu’il ne devrait les payer. Il y a désordre dans la production, dans la consommation et dans le commerce qui leur sert d’intermédiaire, et par conséquent atteinte fâcheuse à la richesse.

Enfin si la valeur que le producteur reçoit immédiatement du consommateur, ou médiatement du commerce, n’est que factice, précaire ou incertaine ; si, quand il en dispose, il ne reçoit pas autant qu’il a donné ; en un mot, si la monnaie, qui est la valeur d’échange de toutes les valeurs, n’est pas fixe, ou du moins n’éprouve d’autres variations que celle que le marché lui donne, l’échange n’offre plus que des chances qui le dénaturent, le corrompent et le transforment en une déception scandaleuse et ruineuse.

Ainsi l’échange, ce puissant instrument de la richesse, peut lui être funeste ou salutaire, selon qu’il est aidé ou entravé par un pouvoir éclairé ou aveugle, ignorant ou habile ; au surplus, voyez Commerce, Concurrence, Valeur et Monnaie.

ÉCONOMIE POLITIQUE. — C’est une science qui embrasse la nature, les causes et l’usage de la richesse moderne.

La nature de la richesse moderne est ce qui la constitue, la caractérise, la compose, la fait ce qu’elle est.

Ses causes dérivent de la qualité du sol, de l’in-