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de transmettre les produits du travail, soit directement, soit indirectement, du producteur au consommateur.

Trois choses sont essentielles pour que l’échange donne au producteur, au consommateur et au pays tous les avantages qu’on doit en attendre.

Ce sont :

La facilité de la circulation des produits qui cherchent un consommateur ;

La liberté du marché, ou la concurrence ;

Une valeur d’échange réelle et pour ainsi dire invariable, ou une monnaie dont la valeur nominale soit égale à la valeur réelle.

Sans l’accomplissement de ces trois conditions, l’échange ne remplit point son objet, n’atteint pas son but, et perd une partie plus ou moins considérable de ses avantages.

Si la circulation des produits n’est pas rendue facile et économique, par des routes nombreuses et bien entretenues, par la célérité et la circulation des transports, par la protection éclairée du pouvoir, les frais de l’échange augmentent, les produits renchérissent, la consommation diminue, la production décroît, et la richesse décline.

Si le marché ne jouit pas d’une entière liberté, si le producteur ou le commerce qui le représente, ne peut pas choisir le marché qu’il croit le plus avantageux, et si le consommateur ne peut pas s’approvisionner où bon lui semble, le producteur ne reçoit point toute la valeur de