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Lors même que les contribuables consentiraient à travailler pour payer, par l’impôt, les dépenses extraordinaires du gouvernement, il faudrait encore assurer un nouveau débouché aux nouveaux produits du travail, et ce débouché n’est pas toujours à la disposition du gouvernement. De là vient le principe fondamental des impôts qu’un gouvernement ne peut les augmenter qu’autant qu’il ouvre aux contribuables ; de nouvelles sources de richesses pour le pays.

Il y a donc dans la nature des choses des limites naturelles et nécessaires aux dépenses du pouvoir, et ces limites sont celles, de l’économie, de la production et de L’écoulement, de ses produits. Tant qu’on n’est pas arrivé à ces limites, il est permis de croire que la dette publique n’est point un obstacle aux progrès de la richesse et de l’opulence d’un pays.

Ainsi s’explique l’étrange phénomène de l’accroissement de la dette publique et des progrès de la richesse moderne ; on m’accusera sans doute de paradoxe, si j’avance qu’ils sont tour à tour, cause et effet ; mais les principes conduisent à ce résultat, et sous leur égide, il m’est permis, et c’est même un devoir de ne pas les sacrifier à de vaines et d’impuissantes considérations.

DIVISION. — Ce mot pris isolément n’a aucun sens en économie politique ; mais il y occupe une place très-importante quand on l’applique soit