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ture inextinguible, et il ne faut point s’en étonner.

Un particulier qui dépense au delà de son revenu a trois moyens d’éteindre la dette qu’il a contractée par l’excès de ses dépenses. Il peut réduire sa dépense et se libérer par ses économies, il peut améliorer son revenu par plus de travail ; il peut enfin trouver des ressources dans l’aliénation de son capital.

Un état, ou un gouvernement, n’a à sa disposition aucun de ces moyens de libération.

1o. Il ne peut pas réduire les dépenses ordinaires presque toujours déterminées par la situation relative du pays, par ses relations avec l’étranger, par ses mœurs, ses habitudes et ses usages. Des dépenses extraordinaires ne sont pas une raison suffisante pour réduire les dépenses ordinaires. On n’économise pas sur le nécessaire, ou du moins telle n’est pas la vertu des gouvernemens. Lors même que la réduction des dépenses ordinaires serait possible, elle serait insuffisante pour opérer la libération de la dette publique des états modernes.

2o. L’amélioration du revenu général du pays dont le revenu public est une partie aliquote, offre sans doute des ressources plus étendues et plus efficaces que la réduction des dépenses ordinaires. Qui peut en effet calculer la puissance de l’amélioration de la fortune d’un grand peuple ? mais cette puissance consiste dans le génie, l’in-