Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/239

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mation actuelle des produits du travail. Il y a deux sortes de dépenses, les dépenses publiques et les dépenses privées.

Les unes et les autres n’intéressent la science économique que sous le rapport des consommations. (Voyez ce mot.)

Mais les dépenses publiques se rattachent spécialement à la science des finances dont elles sont une partie très-importante. Je n’ai pas le dessein d’embrasser un si vaste sujet, il me suffit d’avoir fait remarquer sa connexité avec celui qui m’occupe.

DETTE PUBLIQUE.— C’est la partie de la dépense publique qui n’a point été acquittée avec le revenu public, soit à cause de son insuffisance, soit à cause de sa dilapidation.

Ce qui embarrasse, quand on arrête sa pensée sur les causes de la dette publique, c’est qu’on ne les ait pas encore regardées comme des obstacles permanens et absolus à sa libération.

Effectivement, ces causes ne sont pas transitoires et accidentelles, mais inhérentes à la nature de l’état social et politique. Si des guerres, des événemens imprévus, des abus ou des dilapidations ont élevé les dépenses de l’état au delà de son revenu, et l’ont Forcé, de transformer ses arriérés en dette publique, les mêmes causes la perpétueront. Aussi depuis près de cent cinquante ans que les gouvernemens ont contracté